Depuis que les élèves non voyants sont intégrés à l’école pour tous, le braille devient en intercommunication constance avec l’imprimé et ses utilisateurs. la recherche de solutions originales aux nouvelles réalités et aux nouveaux besoins s’est imposée. Quelques exemples.
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Le braille et l’intégration
L’instruction des aveugles n’est pas une pratique récente. Ce qui l’est davantage, c’est la philosophie d’intégration des aveugles aux structures générales de la société, et plus particulièrement, aux institutions éducatives fréquentées par l’ensemble de la population. Aussi longtemps que le mode d’accès à l’information était unique (le Braille pour tous les élèves dans une même classe, par exemple), l’interprétation des conventions du système se faisait, dans une très large mesure, par transmission orale. Mais, depuis que la situation d’apprentissage s’est modifiée et que le Braille est, en classe d’abord, constamment en intercommunication avec l’imprimé et ses utilisateurs, la recherche de solutions originales aux nouvelles réalités et aux nouveaux besoins s’est imposée au même titre qu’un ouvrage de référence: un code.
Comme nous le reconnaissons tous, avec aisance ou avec réticence, presque tous les documents transcrits en braille sont originellement conçus, présentés et communiqués sur la base d’une approche visuelle. Nier cette réalité ne l’annihile pas pour autant. Tenter de sensibiliser à une autre réalité qui prouve que la vue n’est pas la voie unique et exclusive d’appréhension de l’univers et de l’information, c’est une mission à laquelle nous devrions consacrer de plus en plus d’énergie. Accepter de faire des pas, de poser des gestes pour accroître échanges et enrichissements entre les pratiques visuelles et les pratiques non visuelles, voilà où se situe l’ouverture aux nouvelles réalités et aux nécessaires ajustements.
1. Le propos de la chronique
L’essentiel du contenu de la chronique proposée est à la fois plus concret et plus spécifique que les précédentes réflexions. Il se situe cependant à un tel carrefour qui permet un regard multidirectionnel et une perception globale. Il s’agit donc simplement, en quelques étapes, de présenter et d’expliquer succinctement des symboles à la disposition des utilisateurs du Braille, symboles permettant de comprendre mais aussi d’exprimer des réalités spécifiques.
2. Une simplification!
«Dans l’imprimé courant, le point ne fait appel qu’à une seule représentation typographique». Il en est désormais ainsi en braille. En effet, le symbole du point est toujours formé de la façon suivante: (points 2-5-6), qu’il s’agisse de la ponctuation traditionnelle en fin de phrase, du point abréviatif tel qu’utilisé dans ex. (pour abréger le mot exemple) ou des points de suspension.
Ainsi, l’image tactile du point et l’image visuelle du point sont pareillement univoques.
Nicole Trudeau Ph.D.
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Ouvrage de référence disponible en imprimé et en braille à l’Institut Nazareth et Louis-Braille: Gouvernement du Québec / Code de transcription de l’imprimé en braille, 1989.
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Article publié dans :
INFO-RAAQ Bulletin du Regroupement des Aveugles et Amblyopes du Québec (RAAQ) / Vol. 14, no 5 / septembre – octobre 1992, pp. 14-16 / Volet éducation / Nicole Trudeau Ph.D. / Le braille et l’intégration.
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