Quand l’enthousiasme se conjugue à la déception

22 octobre 2019

Enthousiasme

Le jour de l’Action Grâces, c’est avec enthousiasme et motivation que l’éditrice de mon site, Louise, et moi-même nous sommes mises en route vers le Jardin botanique de Montréal pour reprendre contact avec une sculpture (un bronze) découvert il y a plusieurs années et dont j’ai gardé une vive impression: Jeune femme au collier d’Alice Winant.

Cette démarche s’inscrit dans le projet d’enrichissement de mon site Internet, par la création d’un nouvel onglet consacré à mes découvertes de l’art public; ce qui est fait et sera progressivement alimenté.

Jeune femme au collier en est la signature, voilà pourquoi j’allais la revoir pour actualiser mon image intérieure et mon état émotif. Je partagerai mes perceptions et mon intériorisation de cette oeuvre, et de plusieurs autres, sur mon site à l’onglet L’art public – mes découvertes de la section Au fil du temps.

Déception

Je me souvenais de l’emplacement de Jeune femme au collier dans la roseraie du Jardin. Donc, nous l’avons retrouvée assez facilement. Étonnement! aucune inscription, aucun cartel n’identifiaient l’oeuvre. De plus, la jeune femme n’a plus de collier.

Nous savions que le Jardin abritait d’autres oeuvres d’art mais comment les retrouver dans ce vaste espace? Nous nous sommes donc adressées à plusieurs employés du lieu pour obtenir, espérions-nous, une liste des oeuvres d’art présentes et leur emplacement. Désert… Un tel document n’existe pas et 99% des personnes consultées ne savaient pas de quoi nous parlions. Deux oeuvres nous ont été mentionnées: Le banc des amoureux que nous avons eu du mal à repérer et Le Lion de la feuillée.

Les sentiments éprouvés devant ce vide d’information en sont de tristesse et de déception. Bien sûr, le Jardin n’est pas un musée d’art, mais il héberge quelques oeuvres (apparemment au moins une douzaine), selon le site Art public Montréal. Elles sont un plus dans ce sanctuaire de beauté. Pourquoi sont-elles pareillement ignorées ou négligées  par les administrateurs du lieu? Pourquoi ne sont-elles pas mises en valeur auprès des visiteurs? Les fleurs, les arbres, les bancs publics même sont identifiés, pas la majorité des oeuvres, exception faite des sculptures Marie-Victorin, Banc des amoureux et le Lion de la Feuillée, du moins en ce qui concerne les oeuvres que nous avons pu repérer.

Contribution positive

Je suggère donc, je demande même à la direction du Jardin et aussi à l’Association des amis du Jardin, de redonner aux sculptures que le Jardin abrite la place qu’elles occupent et méritent, en les nommant, les identifiant, les localisant, en les mentionnant dans leurs documents promotionnels, y compris leur site, en les valorisant auprès du personnel et des visiteurs.

Si les oeuvres d’art sont pareillement oubliées, les artistes et donnateurs oublieront le Jardin et les visiteurs seront privés de ces richesses culturelles. Ce qui n’est certainement pas l’objectif visé.

En cette ère où la promotion est de plus en plus omniprésente et même obsessionnelle, un tel silence est signifiant, préoccupant, inquiétant.

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