«Le petit théâtre de Andràs Schiff», écrit Emmanuel Bernier

6 octobre 2022

J’étais au récital de Andràs Schiff le 5 octobre dernier, mais je n’étais pas au «petit théâtre de Andràs Schiff». Cette analogie n’exprime pas ce que j’ai ressenti. Pour moi, ce fut un grand soir tant au nivau des œuvres, de l’interprétation que de la qualité de l’instrument.

Je partage pourtant certains commentaires du critique:

«L’immense pianiste hongrois András Schiff nous a transportés dans un autre monde mercredi soir à la Maison symphonique (…)».

«La musique de Bach est en soi fascinante par sa densité unique, nous donnant l’impression d’inhaler du Beau en concentré à chaque mesure. Mais avec l’invité (…) tout prend un relief tellement défini qu’on voudrait constamment arrêter le temps pour saisir toutes les subtilités de son jeu: traits de basse découpés au scalpel, voix intérieures bien distinctes, variations de nuances infinitésimales au soprano à la main droite»

Oui, «Le dernier point d’orgue a été suivi d’un long et poignant Silence», respecté par le public, un impressionnant moment d’intense communion avant de remercier ce grand artiste par de chaleureux applaudissements et de vibrantes ovations.

Pour moi, ce fut un autre grand moment de beauté après celui du concert Lemieux Jaroussky il y a une dizaine de jours également à la Maison symphonique de Montréal.

Source:
BERNIER, Emmanuel / Le petit théâtre de Andràs Schiff / La presse / Section Arts et être / 6 octobre 2022

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