La tournée d’automne

19 février 2023

Alors que la fin de Les grandes marées de Jacques Poulin m’a littéralement  brisée, celle de La tournée d’automne m’a imprégnée de douceur, de respect et de tendresse. D’ailleurs, l’ensemble du roman baigne dans ce climat nourrit de l’amour des livres, de la nature et de l’humain.

«Si ce livre avait été un film, cela aurait été une suite de plans larges sur ces paysages enchanteurs du Québec, entrecoupés par des gros-plans révélant les émotions et les non-dits bien plus que les mots. Car des mots, il n’y en a guère. De la musique, oui. Des explosions visuelles, oui. Mais à travers tout cela, le silence, ou alors des mots calfeutrés par le désir de discrétion. Les gestes sont…banals ? Est-ce banal d’ouvrir la porte d’un petit bus et révéler la beauté cachée à l’intérieur, sous la forme de dizaines de livres mordorés? Est-ce banal de tendre comme un cadeau une histoire pleine de trésors pour qui ouvrira le livre avec respect? Est-ce banal de s’endormir tous les soirs dans son sac de couchage, la tête pleine des gens rencontrés, de déjeuner le matin de céréales ou de tartines rôties avant d’aller au-devant de lecteurs humbles ou avides? Est-ce banal de contempler le paysage, le coeur serré, tellement celui-ci fait partie de vous? Enfin, est-ce banal de s’approcher à pas feutrés, comme les chats, d’une femme inconnue mais avec laquelle on se sent déjà plein d’affinités? (…) Oui, toutes les nuances de ce livre pourraient se décliner en un très beau film, intimiste et aux décors grandioses. (…)» Voir le site Babelio.

Lecture touchante, apaisante, rassurante, humanisante.

J’ai beaucoup aimée.

SOURCE:

POULIN, Jacques / La tournée d’automne / Montréal, Leméac Collection Babel / 1996 / 191 pages

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