11 juin 2020
En lisant l’article du Devoir du 11 juin 2020 L’Orchestre Métropolitain en résidence d’été à la salle Bourgie signé Christophe Huss je réalise une fois encore l’envergure du musicien / chef / leader / visionnaire qu’est Yannick Nézet-Séguin.
Il prend acte de la réalité; il compose avec elle; il cherche et trouve de nouvelles avenues; il crée.
Lorsque Yannick Nézet-Séguin dit :
«Nous en aurons pour un moment encore afin de retrouver une certaine normalité.»
n’est-ce pas prendre acte au lieu de gémir?
Et quand il explique pourquoi le projet d’enregistrement des symphonies de Beethoven excluera la Neuvième, je suis profondément touchée par cette lecture des événements.
«À mon sens, il y a quelque chose de symbolique dans le fait que nous attendions d’être tous ensemble (public, chœur) afin de compléter le cycle des symphonies. Beethoven est un compositeur qui a toujours été impliqué socialement. Dans une période comme aujourd’hui, il aurait été très réactif. La créativité aurait été exacerbée par ce silence, par cette interruption. C’est particulier que cette pandémie coïncide avec cette année de célébrations entourant son 250e anniversaire. L’Hymne à la joie est un hymne de libération. Le contexte actuel ne nous incite pas à le chanter.»
Quelle maturité!
Oui, un être de vision! Une personnalité inspirante!
___
Lire
Christophe Huss / L’Orchestre Métropolitain en résidence d’été à la salle Bourgie / Le Devoir section Culture / 11 juin 2020