12 janvier 2024
«Nous sommes malades de nos possessions»
Déclare Josée Blanchette dans son style unique et déjanté.
Dans son article: Tout bardasser dans un 28 pieds, elle raconte, d’une façon on ne peut plus personnelle, son plus récent déménagement.
Plus que tout, c’est cette réflexion qui me darde.
«Nous sommes malades de nos possessions».
Cette maladie est mienne.
Je suis terriblement attachée à tout ce que j’ai, à tout ce qui m’entoure, à tout ce que je trouve beau, à tout ce que j’aime.
Je voudrais que cela se prolonge avec moi et au-delà, ne disparaisse pas avec moi, serve à quelqu’un d’autres.
Sans doute, un désir instinctif de laisser une trace, de ne pas disparaître, une illusion de ne pas être oubliée, effacée, une preuve d’avoir existé.
Quelle vaine prétention! Quelle fugace rêve! quel miroir aux alouettes!
Josée Blanchette a l’art des pirouettes pour dire avec ironie et même avec provocation nos travers, mais aussi des choses essentielles à l’âme humaine.
Une signature inimitable.
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Source:
BLANCHETTE, Josée / Tout bardasser dans un 28 pieds / Le Devoir / SectionChronique / 12 janvier 2024