7 avril 2025
Voici quelques pistes abordées dans cette mise en miroir de l’intelligence artificielle et de la contemplation. Je vous invite à les parcourir dans l’article de Simon Brousseau.
« Dans notre monde, le temps sacrifié à la pensée doit être réduit au minimum, puisque le temps, c’est de l’argent. Cette idée malsaine, nous l’avons tous intériorisée très jeunes. Comme le microplastique, elle s’est immiscée dans notre chair, nous l’avons ingérée sans en être conscients et nous ne savons pas encore comment nous en débarrasser. »
Mais, sauver du temps nous enrichit-il vraiment?
Nous donnons-nous la peine de nous poser la question?
Simon Brousseau partage cette pensée de Sénèque :
«(…() C’est (…) le temps libre qu’on consacre à la réflexion, à l’étude, à la création qui confère à la vie sa valeur. (…) »
« La pensée prend forme lentement, (…), il lui faut du temps. On peut s’épargner des milliers d’heures de travail grâce à ces nouvelles technologies, mais les machines ne peuvent pas vivre à notre place ; tôt ou tard, il faut faire l’épreuve du réel, être désemparé devant son opacité et tenter de construire, pour soi, mais aussi collectivement, une façon d’y vivre qui ne soit pas totalement dépourvue de sens.
Une des tâches de l’école, aujourd’hui, est peut-être de donner envie aux élèves de s’engager dans cette voie. »
Oui, une réflexion intéressante et bienvenue, nécessaire même, dirais-je.
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SOURCE:
BROUSSEAU, Simon / Les robots conversationnels et la vie contemplative / Le Devoir / Section: Idées / 7 avril 2025