2 juin 2018
Si vous avez vu Gilles Renaud dans Les chaises de Ionesco au Théâtre du nouveau monde, vous partagez sans doute mon enthousiasme. Si cette pièce s’inscrit dans un programme de tournées à travers le Québec, ne ratez pas cette proposition culturelle.
J’ai ressenti le jeu de Gilles Renaud comme une « performance d’acteur », c’est-à-dire, comme un don de soi, une proposition convainquante faite du déploiement de toutes les ressources et les talents du comédien au service d’un auteur et du public.
Une telle performance s’inscrit au nombre de celles que j’aime et qui me manquent trop souvent. Je vibre à la maîtrise irréprochable du texte, à l’excellence de la diction et de la projection de la voix, à la gamme étendue d’émotions toujours justes, à l’énergie sans faille, à l’intensité et à la générosité du jeu, aux dialogues virtuoses avec le réel et l’imaginaire. J’ai été comblée.
Chapeau bas également à la partenaire et complice de Gilles Renaud, Monique Miller, que j’aime et admire depuis des décennies et de qui je garde d’exceptionnels souvenirs de moments de théâtre, des ancrages de référence.
J’ai retrouvé aujourd’hui des personnalités théâtrales dont je m’ennuie trop souvent. Ce n’est pas de la nostalgie, c’est une façon d’aimer le théâtre, où les acteurs s’investissent du plus profond de leur être pour donner au public la substance de l’oeuvre qu’ils servent.
Merci de croire à la valeur et au pouvoir de l’excellence.