Une musique qui épouse mon âme

13 juin 2020

Il y a des musiques, des interprétations qui s’imprègnent en nous et qui deviennent indélébiles. C’est le cas, entre autres pour moi, de l’air de Vivaldi Sposa son disprezzata interprété par Cecilia Bartoli dans l’enregistrement de 1992, If you love me eighteenth, Century Italian Songs.

À chaque fois que j’entends cette oeuvre et cette interprétation spécifique je suis envahie par une émotion qui me chavire: quelle sobriété, quelle pureté, quelle sensibilité, quel raffinement, quelle intensité aussi, quelle perfection. Il n’y a pas de mots qui disent exactement ce que je ressens, ce qui m’envahit, ce qui m’étreint.

C’est sans doute pourquoi, lors des funérailles de ma mère, j’ai choisi de lui offrir cette musique en hommage. Pour moi, elle disait mieux que n’importe quels mots ce qu’elle était, ce qu’elle avait été pour moi, ce qu’elle demeure.

Plus de 20 ans sont passés depuis ce moment mais cette musique rejoint et fait toujours vibrer les fibres les plus sensibles et les plus profondes de mon être.

Le texte en italien :

Sposa son disprezzata,
fida son oltraggiata,
Cieli, che feci mai ?
E pur egl’è il mio cor
Il mio sposo, il mio amor,
La mia speranza.
L’amo, ma egl’è infedel,
Ppero, ma egl’è crudel.
Morir mi lascierai ?
O Dio, manca il valor
E la costanza.

Le texte en français

Épouse, je suis méprisée,
fidèle, je suis outragée,
Ô Ciel, qu’ai-je donc fait ?
Pourtant il est mon cœur,
Mon époux, mon amour,
Mon espérance.
Je l’aime, mais il est infidèle.
J’espère, mais il est cruel.
Me laisseras-tu mourir ?
Ô Dieu ! Il manque la valeur
Et la constance.

Sources :

Paroles

Écoutez! et réécoutez!

CD: Cecilia Bartoli, Gyrgy Fischer / If you love me eighteenth /  Cenntury Italian Songs /  Vivaldi, Sposa son Disprezzata / 1992.

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