Une lecture qui touche par son authenticité

16 juillet 2022

Je le confesse, j’ai vu plusieurs pièces de théâtre de Michel Tremblay mais j’ai lu fort peu de romans. Je trouve beaucoup plus confortable d’écouter la langue parlée que de la lire.

Dès les premières lignes de Le coeur en bandoulière – roman hybride, je suis frappée, étonnée même, par la spontanéité, le naturel et l’aisance du propos et de l’écriture. J’ai l’impression que Michel Tremblay me confie ses états d’âme du moment. En ce sens, les contemplations des couchers de soleil, épisodes qui ponctuent la pièce proprement dite, objet central du livre, sont très émouvantes et révélatrices.

Plus j’avance dans la lecture, plus le propos prend du poids et de la profondeur: l’angoisse de la création, le doute, le vieillissement s’infiltrent dans l’âme et demeurent au-delà de la dernière ligne de la pièce.

En 125 pages, nous passons de la légèreté initiale à l’angoisse du créateur qui a pourtant signé une très prolifique œuvre.

Cette imbrication dans une pièce de théâtre remaniée, de commentaires autocritiques et des réflexions personnelles génère un texte dramatique en crescendo que j’ai beaucoup apprécié.

Source:

TREMBLAY, Michel / Le cœur en bandoulière / Leméac / Actes Sud / Montréal / Arles / 2019 / 125 pages

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