Une lecture difficile à interrompre

20 août 2019

Pour une personne qui ne fréquente pas les histoires d’enquêtes, d’intrigues et de suspens, je m’étonne d’avoir bien aimé la lecture de Le jeu de l’ange de Carlos Ruiz Zafon. C’est un volumineux roman de plus de 600 pages dont la lecture était difficile à interrompre. Il se développe en trois actes : La ville des maudits (23 chapitres), Lux aeterna (41 chapitres), Le jeu de l’ange (25 chapitres).

J’ai d’abord beaucoup apprécié l’écriture au je, ce qui rend le personnage principal, David Martin, écrivain, extrêmement proche du lecteur. L’écriture procure une lecture très fluide. La description des lieux me donne le goût de marcher dans les pas de l’auteur dans la ville de Barcelone du début du XXe siècle. Rêve utopique, sans doute. Malgré les personnages sombres de l’ouvrage et quelques descriptions qui me sont difficilement soutenables, (particulièrement dans les derniers chapitres du troisième acte) un vent d’humanité le traverse avec ses grandeurs, ses misères, ses doutes, ses passions, ses violences, ses douleurs et ses drames.

Au final, pour moi, le héros de ce roman, c’est le livre…

«Chaque livre, (..) a une ame. L’âme de celui qui l’a écrit et l’âme de ceux qui l’ont lu, ont vécu et ont rêvé avec lui. Toutes les fois qu’un livre change de main, toutes les fois que quelqu’un parcourt ses pages, son esprit grandit et devient plus fort. (…) les livres dont personne ne se souvient, les livres qui se sont perdus dans le temps, vivent pour toujours en attendant d’arriver dans les mains d’un nouveau lecteur, d’un nouvel esprit…» p. 563.

 Carlos Ruiz Zafon est un écrivain que je fréquenterai de nouveau, comme quoi il faut se méfier de nos aprioris.

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Carlos Ruiz Zafon / Le jeu de l’ange / Paris: Robert Lafont, 2009, 667 pages

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