20 février 2024
La simple présentation d’un livre qui vient de paraître a soulevé chez moi une très grande émotion, un rare enthousiasme.
Il s’agit du roman de Thomas Schlesser: Les yeux de Mona présenté dans Le Devoir du 17 février par Anne Frédérique Hébert-Dolbec
Pourquoi cette effervescence?
Essentiellement à cause de cette parole de l’auteur:
«Comme ce livre évoque le thème de la cécité, je voulais qu’il y ait des passages d’un niveau descriptif qui puisse susciter l’émotion et l’imagination d’un malvoyant. J’avais l’ambition (…) de parler d’art visuel et d’être compris même par ceux qui ne peuvent pas voir.»
Enfin! Enfin! Quelqu’un qui croit que l’art visuel n’est pas étranger ni indifférent aux non-voyants.
Moi qui en suis convaincue mais qui se fait difficilement entendre depuis si longtemps, j’étais surexcitée et désireuse de diffuser ce point de vue.
Sur le champ j’ai sollicité le Service québécois du livre adapté de Banque et archives nationales du Québec de procéder à la transcription en médias substituts (braille et audio) de cet ouvrage que je désire ardemment lire le plus tôt possible.
J’espère être entendue par cette institution. J’espère aussi que le milieu muséal adhèrera à la sensibilité de Thomas Schlesser.
Source :
SCHLESSER, Thomas / L’art au service de la vie / Albin Michel / Paris / 884 pages.