12 juin 2022
En ce dimanche après-midi, lors d’une marche de détente, ma copine se blesse une jambe sur un obstacle. Un saignement assez abondant jaillit. Heureusement, la pharmacie n’est pas loin. On s’y rend et demande de l’assistance pour nettoyer la plaie et faire le nécessaire. On nous dit qu’il n’y a personne sur place pour le faire et que l’infirmière ne sera présente que mardi, soit deux jours plus tard. Désarmant comme réplique et très aidant!… On recommande de retourner à la maison (nous sommes à pied et à quelques kilomètres) et de désinfecter avec de l’eau et du savon.
Pourtant, il y a un pharmacien de garde, mais, il ne se montre pas.
Ma copine se débrouille. Elle achète un pansement et se traite elle-même dans la salle de bain.
Pendant que je l’attends, je réfléchis. Et si la situation avait été plus sérieuse. Si le saignement ne s’était pas résorbé, qu’aurait-il fallu faire? Aller encombrer l’urgence? Aucune intervention sur place. Aucune recommandation ou référence vers une clinique ouverte le dimanche.
Je suis consterné par l’indifférence et le total détachement de l’équipe.
Absolument rien de rassurant.
En somme, une pharmacie, c’est un commerce, point final.
L’aide, l’empathie, la compassion, la collaboration, ce n’est pas leur affaire.
Et on se demande pourquoi les urgences sur-débordent? Qui sont ceux de l’externe qui contribuent à les soulager, à accompagner les patients dans leur besoin, à les diriger?
Chacun son petit créneau avec ses intérêts propres.
C’est une expérience mineure qui en dit pourtant long sur notre sens de l’altruisme. Les institutions sans engagement humain ne contribuent pas au mieux-être du citoyen.
Je vais acheminer ce billet à l’ordre des pharmaciens. Réagira-t-il? Et dans quel sens? Je me refuse de présumer, mais… le corporatisme…
Je suis perplexe.
Que ce soit dans une pharmacie ou dans « un commerce, point final », permettre à la dame de s’asseoir, puiser dans la trousse de premiers soins lui donner un pansement et une lingette stérile me semble être la première chose à faire.