2 mai 2016
En me faisant parvenir un article de La Presse signé François Cardinal à la suite du décès peu médiatisé, me semble-t-il, de Michal Hornstein, Yves Marie Lefebvre formule le souhait suivant : «Ça serait vraiment intéressant si l’on pouvait nous organiser une visite de la « cité muséale », ses origines, son histoire… Découvrir ses bâtisseurs qui nous permettent de continuer à rêver un monde beau et meilleur! »
L’idée est lancée! Puisse le Musée des beaux arts de Montréal au premier chef, une société culturelle ou historique, une université, des spécialistes du domaine accrocher à ce projet et nous informer de sa matérialisation.
Ci-après quelques extraits de l’article signé François Cardinal dans La Presse.
«Michal Hornstein, entrepreneur, mécène, philanthrope et collectionneur d’art, était un bienfaiteur du Musée des beaux-arts de Montréal et de nombreuses institutions de la métropole.» Le Pavillon pour la paix dont l’innauguration est imminente (9 novembre 2016), portera son nom. Michal Hornstein fut l’un des plus grands mécènes de l’histoire du MBAM, le dernier d’une génération de grands philanthropes. «Le décès du collectionneur Michal Hornstein suit en effet de près celui de son complice Bernard Lamarre, le mois précédent. Il suit également ceux de Liliane Stewart et de Paul Desmarais père*, ces dernières années.»
«Le Musée n’existe que par ses donateurs, explique sa directrice, Nathalie Bondil. C’est un groupe d’individus qui l’a fondé il y a 150 ans, et ce sont ses donateurs qui lui ont permis de grandir. Le profil du MBAM se distingue donc de celui des autres musées nationaux, le Musée des beaux-arts du Québec, le Musée d’art contemporain, le Musée de la civilisation, qui ont été créés grâce à une volonté d’État.»
«Pour s’en convaincre, il suffit de visiter la « cité muséale » qu’elle est devenue, au fil des années et des mécènes qui l’ont développée. À commencer par le bâtiment de marbre blanc de la rue Sherbrooke, construit par et pour les philanthropes anglophones en 1912. Un bâtiment qui porte aujourd’hui le nom de ceux qui ont financé sa restauration… Michal et Renata Hornstein, sa femme. Il y a ensuite l’extension de béton construite derrière en 1976, qui porte le nom de la « meilleure amie des musées montréalais », la mécène Liliane Stewart. Il y a l’arche blanche, en face, qui joue le rôle de portique du pavillon Jean-Noël Desmarais, père de Paul Desmarais père (Propriétaire de La Presse) qui a financé le doublement des surfaces d’exposition en 1991. Puis il y a l’église néo-romane convertie en 2001 grâce à la générosité de la famille Bourgie. Un véritable campus, financé en grande partie par des fonds privés, auquel s’ajoutera donc le Pavillon pour la paix, qui accueillera la collection d’œuvres offerte par le couple Hornstein. Rien de moins que le don le plus important de l’histoire moderne du Québec.»
«Il n’y aura donc peut-être plus jamais de grand Michal Hornstein, mais le Musée s’assure qu’il y ait plein de petits Hornstein, qui contribueront à leur tour au développement de cette institution d’exception.»
Voir l’article de François Cardinal : Les amis du musée / François Cardinal / La Presse, 30 avril 2016, Actualités A18 et sur La Presse +, 30 avril, Actualités, 8 de 30.
Voir aussi : MICHAL HORNSTEIN 1920-2016 Un grand bienfaiteur de Montréal. Eric Clément La Presse +.