Un retour aux sources des plus décevants

21 septembre 2019

Je rentre d’une rencontre à l’intérieur des murs de l’école/pensionnat où j’ai commencé mon parcours scolaire dès l’âge de cinq ans. J’ai vécu en ces lieux pendant 15 ans. Il s’agissait alors de l’Institut-Nazareth où les jeunes aveugles étaient scolarisés par les Soeurs Grises de Montréal.

Je garde le souvenir d’un bâtiment fonctionnel, aéré, bien éclairé et de bonne qualité, un bâtiment avec une âme.

Ce que j’ai découvert aujourd’hui est un simulacre de ce que j’ai connu. Non seulement je ne m’y retrouve plus, mais l’intérieur a totalement perdu son âme.

Bien sûr, la vocation a changé. Il s’agit maintenant de l’Habitat 1460 où je ne voudrais absolument pas me retrouver un jour.

Vouloir donner une autre vie, une autre vocation à un édifice, j’en suis. Mais le dénaturer complètement, ne pas lui insuffler une nouvelle personnalité, me déçoit, me blesse, me décourage et m’inquiète même.

Où sont les architectes, les spécialistes de la restauration et du réaménagement, les planificateurs d’une nouvelle vocation, les entrepreneurs et les décideurs qui réfléchissent un peu? La réponse que j’ai reçue en parcourant ces lieux ? Inexistants! Faut-il vraiment croire que seule compte la rentabilité maximale?

Alors que tant de bâtiments sont en voie de reconditionnement présentement, je panique presque, ou du moins, je désespère. Pourquoi garder de vieux murs si c’est pour en dénaturer l’intérieur parce que l’on est soit incapable soit indifférent à le réinventer.

Je nous espérais plus conscients, plus respectueux de nos réalisations, plus sensibles à la qualité du produit et du sens. 

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