7 juillet 2017
Au hasard de courses en épicerie, une dame s’approche et me demande si je suis bien Madame Trudeau?
Tout à fait, réponds-je.
Vous avez enseigné à mes enfants sans doute à Saint-Bruno, poursuit-elle.
Il y a de cela fort longtemps…
Alors que je prends des nouvelles de ses enfants et que je lui dis de les saluer de ma part, elle me répond qu’ils se souviennent très bien de moi.
Je laisse échapper cette réflexion : « alors notre vie n’est pas tout à fait inutile »!… C’est que le sens de mon existence est à fleur de peau présentement.
Elle me quitte en me disant que je suis rayonnante.
C’est émouvant à entendre.
Ce n’est pas la première fois que des anciens élèves ou que leurs parents viennent me parler parce qu’ils me reconnaissent. À chaque fois, cela me touche profondément et me fait du bien. Ce sont des gestes totalement gratuits qui me parlent au cœur.
Alors que les jeunes du secondaire voient passer tellement de professeurs, comment peut-on me reconnaître après tant d’années?
Comment peut-on se souvenir même de mon nom?
Oui, il y a des ondes qui passent et qui laissent des traces pour le mieux-être de l’autre, je l’espère. Je reçois ce croisement du jour comme une preuve de ce lien.
Merci Madame. Votre parole est un baume. Elle me réconforte. J’en suis très émue. J’ai offert le meilleur de moi-même à tous les élèves à qui j’ai enseigné avec passion.