27 novembre 2020
Je ressens un coup au coeur à chaque fois que je lis un article sur l’état de notre patrimoine. Si nos politiques sont aussi molles, aussi peu engagées et manquant pareillement de vision et d’envergure, il faut malheureusement croire qu’elles reflètent l’image que la société leur renvoie.
Comme il y a ces jours-ci une loi en préparation sur la protection du patrimoine, deux articles sont à lire absolument dans le devoir cette semaine. Ils sont cruellement affligents et désespérément réalistes. Le constat me fait mal; il me déçoit jusqu’au fond de l’âme. Comme la langue s’effrite, le patrimoine pâtit dans cet article, le journaliste nous rapporte les propos et les opinions de Serge Joyal indigné par ce qu’il observe et constate.
«Le patrimoine, c’est aussi important que la langue, mais on dirait que l’on ne s’en rend pas compte».
«Nous sommes dans une situation d’auto-destruction ».
« Si l’anglicisation est plus galopante chez les jeunes, c‘est en bonne partie parce qu’ils ne savent pas d’où ils viennent. (…) On ne leur enseigne pas sufffisamment l’histoire. (…»
«La situation du patrimoine s’est tellement détériorée qu’elle a tansformé le ministère de la Culture en une véritable caserne de pompieux au quotidien». Phyllis lambert, dubitative face à la loi sur la réforme du patrimoine. Ici, c’est cette grande défenderesse du patrimoine qui s’exprime avec passion. Elle ne croit pas (comme Serge Joyal d’ailleurs) que la nouvelle loi changera quoique ce soit à la situation actuelle car le ministère s’en remet aux municipalitées embourbées dans les conflits d’intérêts.
Ces deux articles publiés dans les éditions du Devoir des 27 et 26 novembre sont signés Jean-François Nadeau dont je lis et apprécie tous les textes.