6 novembre 2022
J’ai reçu comme cadeau d’anniversaire cette phrase de Christian Bobin:
«Ce n’est pas moi qui vois les choses, ce sont les choses qui me donnent leurs yeux.» ( La nuit du cœur)
Cette phrase surprenante, étonnante même, on peut la recevoir de multiples manières.
Pour quelqu’un dont la caméra physiologique n’opère pas, «les yeux des choses» peuvent être pénétrants et donner à voir plus loin, plus profond. C’est un emprunt qui peut conduire à des horizons insoupçonnés, nourrir et enrichir une vie, créer de nouvelles images, sublimer des interdits.
Phrase qui mérite et nécessite longue réflexion pour en saisir les sens et la portée.