Un baume

20 décembre 2024

Lire le texte de Éric Cornellier: Le bonheur de parler tout en marchant dans une cour d’école est un véritable baume.

Monsieur Cornellier est enseignant au primaire depuis plus de trois décennies.
Il dit et raconte l’amour de son métier, de ses élèves, des enfants.

À force de n’entendre que les problèmes vécus dans le milieu scolaire, imperceptiblement, le citoyen se désespère de ce milieu, le sous-estime, le méprise même, tend à le fuir au lieu de l’investir avec passion.

Un témoignage comme celui de Monsieur Cornellier est une injection de valorisation de la profession d’enseignant, de l’enfant et de l’école.

Écoutons-le un peu:

«(…) je voudrais rendre hommage aux élèves de mon école. Je voudrais dire la beauté, la grandeur et l’universalité de notre réalité particulière. (…) »

«Certains de mes élèves sont de véritables petits péripatéticiens. Ils sont, à leur manière, de vrais philosophes, des chercheurs de vérité et de sagesse. Comme les disciples d’Aristote, eux et moi discutons en marchant ensemble. (…)»

«Moi, simple enseignant au primaire, c’est en marchant avec mes élèves dans la cour d’école d’un petit village québécois que j’emploie cette technique. Je discute, pose des questions et réponds à celles qui me sont posées. (…) j’apprends beaucoup de mes élèves, et ce, sur tous les plans de mon existence.»

Il raconte Jean-Michel:

«Travailler avec cet enfant, c’est côtoyer un miracle vivant.»

Il raconte aussi Caroline:

«(…) c’est grâce à cette élève et à nos échanges que je suis allé, pour la première fois de ma vie, lire avec bonheur, tendresse et nostalgie les deux livres de souvenirs de jeunesse de Pagnol (…).»

Éric Cornelier dit

«merci à tous ces enfants qui m’ont fait l’immense cadeau de partager des moments précieux de leur vie, en parlant et en marchant avec moi, pendant les récréations, dans la cour d’école de notre petit village. Le souvenir de cette joie sera pour moi impérissable.»

Je suis touchée par ce témoignage qui dit la grandeur d’âme et la qualité de la relation d’un professeur avec ses élèves.

Puissent les médias nous présenter plus souvent ces enseignants qui adorent leur travail et qui sont précieux et essentiels au développement de notre jeunesse. Je suis convaincue qu’ils sont nombreux. Pourquoi ne pas leur donner davantage la parole?

Pourquoi ne pas leur permettre de la prendre?

SOURCE :

CORNELLIER, Éric / Le bonheur de parler tout en marchant dans une cour d’école / Le Devoir / Section: Éditorial / 19 décembre 2024

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