Une question pour le ministre de la santé, Monsieur Gaétan Barrette

28 septembre 2016

Ma question s’adresse au ministre de la santé, mais aussi aux instances du collège des médecins et aux directeurs des centres hospitaliers.

Ma question est née d’expériences que l’on ne se souhaite pas mais qui nous sont imposées par la vie : des passages dans une urgence hospitalière. Dans un tel lieu, je n’ai pas échappé à des attentes qui ont variées entre 6 et 8 heures avant de rencontrer un médecin. Le temps d’y mourir plusieurs fois.

Ce qui m’a frappée et impressionnée, c’est le niveau de tolérance des malades en attente. Mais, ont-ils le choix, direz-vous? Ils sont en otage, d’une certaine façon, mais probablement plus en sécurité à l’urgence qu’à la maison, du moins, c’est ce qu’ils croient puisqu’ils sont là.

Pendant toutes ces heures, on observe…… Le triage, l’inscription, l’affichage de l’ordre d‘entrée et de niveau d’urgence, la cadence des appels, etc. De toute évidence, il y a un système en place qui semble efficace jusqu’à ce que… le tout s’enraie, lorsque quelques ambulances amènent des grands traumatisés qui semblent mobiliser toutes les ressources disponibles.

Alors, plus rien ne bouge sur les tableaux des patients inscrits. Et le blocage dure des heures.

Certes, il est tout à fait normal que les priorités soient mobilisées autour des gens en grand danger. Mais il n’est pas normal que le système tombe en complète paralysie. C’est cette observation qui a fait naître ma question :

Existe-t-il dans les urgences un système de médecins de garde devant être appelés à l’aide lorsque les situations de blocage s’avèrent aiguës?  (Dans la situation vécue, la cadence régulière des appels de patients a été totalement paralysée pendant au moins trois heures.)

Si ce protocole existe, il n’a de toute évidence pas été appliqué ici. S’il n’existe pas, il faudrait non seulement le considérer mais l’implanter.

J’espère que la question sera considérée, qu’on y répondra où qu’elle sera relayée à ceux et celles à qui je l’adresse. Je suis convaincue n’être pas la seule à vouloir savoir.

En marge de cette question, je tiens à dire que, une fois en présence du personnel hospitalier, je me suis sentie écoutée et respectée. Merci aux individus côtoyés.

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