Quelques reflets de la médecine telle que vécue au Nord

18 mars 2023

C’est dans le cadre du projet Au creux de l’oreille que j’ai été mise sur la piste de Jean Dézy. Ce projet propose de courtes lectures au téléphone par des comédiens professionnels. On m’a alors lu un poème de Jean Dézy à la suite de quoi j’ai consulté sa bibliographie, puis, ses titres disponibles en braille au Service québécois du livre adapté (SQLA) de La grande bibliothèque à Montréal.

J’aborde cet auteur québécois Au nord de nos vies, ensemble de 8 récits

«(…) qui parlent de la pratique médicale au Nunavik de même que de tous ces nomades, du Sud comme du Nord, qui aiment parfois la toundras plus que leur propre vie.» (Quatrième de couverture)

Récit 1 Une prémonition p. 10
Une journée à l’hôpital.

Récit 2 L’erreur p. 27
Une expédition aussi spectaculaire que périlleuse.

Récit 3 Entre les baies d’Hudson et d’Ungava p. 45
Les adolescents, les armes! p

«Tu voudrais bien me dire ce qu’ils font, les jeunes, à s’amuser avec des armes à feu? ça ne dort jamais, ces enfants-là. On dirait que c’est parce qu’il n’y a aucun règlement. Tout est permis! C’est ça le problème! Les adolescents se tuent parce que personne ne leur inculque un peu de discipline. (…)» (p. 48)

Récit 4 Sun-Lee p. 54
Une nouvelle recrue dans le Nord. Première expérience d’évacuation médicale.

«Elle avait vécu une expérience épouvantable, la plus traumatisante de sa vie. Mais quel miracle!» (p. 68)

Récit 5 Premier juin: tempête de neige! p. 69
Aussi loin que possible, au cœur de la toundra.

«Vas-y! Prends ta journée. Repose-toi! (…) Cours la toundra. C’est toujours ça qui m’a sauvé!»

«L’air de la toundra est pur, parmi les plus purs de la Terre. (…) Respirer dans le grand Nord, c’est reconnaître que la liberté existe bel et bien. (…)» (p. 70)

«J’aime le Nord plus que toutes les autres régions que j’ai pu connaître dans ma vie» (p. 71)

«(…) les vieux Inuits font partie des patients les plus faciles à soigner. Parce qu’ils ont le sens du fatalisme, du fatum, du destin compris et accepté. La vie comme joie, dans une sorte d’accepttation bienheureuse du monde tel qu’il est. Parce que leur vie a été soupesée par eux-mêmes. (…)» (p. 78)

«Le Nord devra enseigner au Sud comment vivre et mourir, comment choisir sa mort quand la vie est sur le point de se terminer, quand la bonne vie doit se terminer» (p. 78)

Récit 6 Papy p. 84
Papy, un ami – sa vie, sa maladie, son départ.

Récit 7 Toi, mon patient p. 99
Réflexions auto-critiques sur l’état de patient et sur l’état de soignant.

À lire; à relire; à méditer;
Profondément touchant. Admirablement courageux.

Il me semble que le récit : Toi, mon patient, serait à mettre entre les mains de tous les soignants.

Récit 8 Le dernier voyage p. 109

«Les explorateurs tombent souvent en arrêt lorsqu’ils découvrent le Grand Nord, aux confluents des incommensurables richesses de la taïga et de la toundra, celles de la mer et des fleuves d’eau douce, celles des mélèses tordus et des épinettes noires centenaires, celles d’une toundra modelée de colines, de ravins, de plateaux et de montagnes titanesques. Le Nord est éblouissement; voilà ce que j’ai ressenti lors de mon arrivée ici. Mais je m’en vais. (…) Je ne reviendrai plus (…).» p. 109

«Je pars, l’âme en lambeaux. J’ai tellement aimé ces villages, leurs chasseurs, leurs enfants, leurs elders, leurs bernaches, leurs marins, leurs courants, leurs pêcheurs d’ombles, leurs cueilleuses de camerines, leurs campeurs solitaires. (…) (p. 120)

«(…) je quitte tous les villages de mes éblouissements. Se remet-on jamais des bouleversments les plus initiatiques de l’âme?» pp. 115-116)

Au nord de nos vies, une touchante, troublante et bouleversante découverte.

Source:

DÉZY, Jean / Au nord de nos vies Récits / Montréal, XYZ Éditeur, 2006 / 125 pages

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