6 décembre 2019
Je viens d‘entendre Nathalie Provost dans le cadre de 24-60 sur RDI alors qu’on revenait sur l’attentat de polytechniique en 1989 à Montréal.
L’une des réflexions personnelles qu’elle a exprimée, sans être verbatim, allait à peu près commes suit :
Je suis extrêmement chanceuse, je suis vivante.
C’est un témoin et une victime qui a survécu à un attentat qui parle ainsi.
Combien d’entre nous formulons un tel sentiment d‘appréciation et de reconnaissance d’être vivant, sans avoir traversé de tels drames, de tels traumatismes?
Combien d’entre nous traversons une simple journée sans nous plaindre de choses aussi triviales que la température, la circulation, les aliments trop chers, la moindre frustration à l’école, au travail, etc.?
Combien d’entre nous pensons chaque jour à remercier la vie de tout le positif dont elle nous gratifie et que nous ne méritons pas plus que ceux qu’elle traite moins bien?
Je m’inquiète de plus en plus, et je m’impatiente même, lorsque je n’entends que des plaintes capricieuses, du jour où nos conditions générales de vie pourraient devenir infiniment moins favorables. Il sera trop tard pour regretter de ne pas avoir suffisamment apprécié les chances que nous avons eues précédemment.
Cueillir le bref témoignage de Nathalie Provost et le faire nôtre au quotidien nous aiderait à apprécier ce qui nous est offert et à contribuer à un climat plus sain et plus dynamique.
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