29 mars 2025
En quatrième de couverture, on plante le décor de Em de Kim Thuy.
«Em, c’est le fil qui relie les ouvriers des plantations de caoutchouc et les femmes de salons de manicure aux orphelins de l’opération Babilift, qui a évacué des enfants de Saigon en 1975. Em, c’est celle qui aime.»
Puis, on nous prévient:
«Bien qu’il s’inspire en partie d’événements historiques, cet ouvrage est une œuvre de fiction; toutes ressemblance avec des personnes ou des faits réels n’est que pure coïncidence.» (p. 9)
Cet ouvrage est constitué de plus d’une soixantaine de très courtes images qui racontent, décrivent
«(…) la vérité, ou du moins des histoires vraies, mais seulement partiellement, incomplètement, à peu de choses près. Car il m’est impossible de vous restituer les nuances du bleu du ciel (…). Était-ce du bleu maya et azurin ou plutôt du bleu de France et céruléen. (…)» (p. 9)
«Dans toute zone de conflit, le bien se faufile et trouve une place jusque dans les fissures du mal. La trahison complète l’héroïsme, l’amour flirte avec l’abandon. Les ennemis avancent les uns vers les autres dans un seul et même but, celui de vaincre. Dans cet exercice qui leur est commun, l’humain se révélera à la fois fort, fou, lâche, loyal, grand, gossier, innocent, ignorant, croyant, cruel, courageux… (…)» (p. 9)
C’est l’auteure elle-même qui exprime, à la page 128, ce que j’ai ressenti en traversant ce livre:
«J’ai cherché à tisser les fils, mais ils se sont échappés pour rester sans ancrage, impermanents et libres. (…)»
D’intéressantes pages complètent l’ouvrage par une très brève rétrospective historique: Vietnam, 30 avril 1975 (pp. 139-140), Guerre froide (pp. 147-149).
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Source:
THUY, Kim / Em / Libre expression / Montréal / 2020 / 149 pages