« Quand c’est le temps d’agir, on n’agit pas!! »

22 avril 2022

J’ai un coup au coeur à chaque fois qu’un bien patrimonial du Québec est l’objet d’une indifférence que je ne me permets pas de qualifier mais qui ne m’en désole pas moins. Notre histoire et notre patrimoine semblent collectivement nous laisser de glace. Ce qui a fait ce que nous sommes, notre filiation, nos racines, s’évanouissent dans la plus grande indifférence.

C’est ce dont témoigne, une fois encore, Jean-François Nadeau dans son article du jour: Une seconde vie pour la maison de René Richard, ce peintre, né en Suisse, qui s’est installé au Québec en 1942 et dont l’oeuvre exprime abondamment le pays.

Jean-François Nadeau esquisse un état de la question de la maison du peintre, maison négligée depuis son décès il y a 40 ans. Il n’y aurait même pas d’inventaire du contenu de cette maison, avoue le maire de Baie-Saint-Paul, Monsieur Michaël Pilote; ce qui a été confirmé par le ministère de la Culture et des Communications (MCC). Désolant, non?

Monsieur Jacques Saint-Gelait Tremblay, ancien directeur du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, s’insurge:

«Bien qu’elle se trouve en principe sous la mainmise de l’État depuis 1981, la maison et son site n’avaient pas cessé, depuis plusieurs années, de se dégrader. Le gouvernement du Québec les avait pourtant classés quelques mois avant le décès du peintre. Ce qui n’a pas empêché l’ensemble d’être laissé à lui-même, (…).»

«Le ministère de la Culture possédait les outils légaux pour préserver ces biens collectifs. Il ne l’a pas fait (…)».

«Ce dossier représente très bien, selon lui, ce qui se passe au Québec en matière de patrimoine: «Quand c’est le temps d’agir, on n’agit pas! On se renvoie la balle. Pourtant, la maison René-Richard est la seule qu’il nous reste de cette importance à Baie-Saint-Paul. La seule classée! […] Heureusement, des travaux d’urgence ont débuté mardi, grâce à la Ville.» La municipalité peut-elle compter sur la collaboration du ministère de la Culture et des Communications (MCC)? (…)»

Le maire semble reprendre le flambeau. Sera-t-il soutenu par les décideurs mais aussi par nous? L’espoir est permis mais trop souvent déçu.

Source:

NADEAU, Jean-François / Une seconde vie pour la maison de René Richard / Le Devoir / Section Culture / 22 avril 2022

Envoyer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *