Hiver Solitaire
Hautes montagnes de glace sur les vitres se dressant
Innocents flocons scintillants virevoltant dans le vent
La neige d’un blanc pur recouvre le sol d’un épais manteau
Le froid glacial a fait fuir le plus brave des oiseaux
L’homme de glace se dresse sur la montagne, il attend
Il se sent si seul, à observer tous ces gens
Ce qu’il aimerait, lui aussi, dévaler la côte en traîneau
Goûter aux plaisirs futiles de l’hiver, être libre comme un oiseau
En bas se baladent patineurs, randonneurs et skieurs
Il les contemple, non sans un ressenti de rancœur
Il ne peut que rester là, immuable
Telle une statue glacée au cœur intouchable
Le vent lui sifflote parfois de douces mélodies
La neige tente bien que mal de tromper son ennui
Mais il n’y a rien à faire, il ne peut que rester solitaire
Après tout, ce n’est que pour l’éclipse d’un hiver
Sa destinée éphémère est inébranlable
Dès son humble création, il en était conscient
Il n’en reste pas moins qu’il aimerait tant connaître une vie plus agréable
Que celle d’un quelconque bonhomme de neige insignifiant.