16 mars 2021
La lecture de l’article de Jean-François Nadeau dans le Devoir du lundi 15 mars Le «saint-Patrick» d’Alfred Pellan ne trouve pas preneur, me fait mal au coeur. Qu’une oeuvre du peintre Alfred Pellan tombe ainsi dans l’indifférence me chavire. On n’a de l’argent pour tant de choses, mais aussi on n’a pas d’argent pour tant d’autres choses. En somme, ce n’est pas le manque d’argent qui est souvent en jeu mais le manque d’intérêt pour ladite chose.
Et puis, j’ai des questions:
Qui a commandé cette oeuvre à l’époque?
Qui a payé l’artiste (s’il a été payé)?
Qui a payé pour l’installation?
En somme, qu’elle est l’histoire de cette oeuvre?
Il faudrait peut-être la connaître avant qu’elle ne disparaisse.
Et encore, l’école que l’on veut détruire libérera un terrain qui servira à quoi?
Encore et encore des morceaux de patrimoine qui disparaissent dans la plus grande indifférence ou insouciance, peut-être aussi dans l’ignorance…
À force de ne plus avoir de passé, nous n’aurons plus de présent.
À la question suivante:
«Faute d’un acheteur dans l’immédiat, la municipalité de Granby se sentira-telle désormais libre de détruire la murale» ? «Mon rôle est de voir à ce que la Ville puisse trouver quelqu’un qui veuille s’en occuper», répète IEGOR de Saint-Hippolyte au Devoir. «Ils ne vont pas la détruire. Ils ne peuvent pas la détruire.»
Espérons que l’encanteur aura raison.
Source:
Jean-François Nadeau / Le «saint Patrick» d’Alfred Pellan ne trouve pas preneur / Le Devoir, Section Actualités, Patrimoine, 15 mars 2021