26 novembre 2017
«La sieste est une courtoisie que nous faisons à notre corps exténué par le rythme brutal de la ville.» (L’art presque perdu de ne rien faire, p. 20)
Ici, le mot «courtoisie» a un charme fou!
La phrase me séduit.
L’image qu’elle suscite, également.
Moi qui, pendant très longtemps, ai presque toujours vécu le sommeil comme une perte de temps, en touchant cette phrase, ma pensée et mon regard se transforment. Désormais, je serai « courtoise » envers mon corps. Je lui donnerai ce dont il a besoin. Je l’écouterai au lieu de le combattre. Si je le traite avec élégance, il fera peut-être de même!
La lecture, c’est aussi une magie imprévisible et enthousiasmante.
Je suis sûre que je cueillerai d’autres perles magiques tout au long de cette ouvrage.
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Dany LAFERRIÈRE / L’art presque perdu de ne rien faire / Boréal; Montréal, 2001 / À l’ombre de la sieste, pp. 17-20