28 janvier 2017
C’est au matin du 28 janvier 1999 que maman nous quittait. Il y a donc de cela 18 ans déjà.
Son dernier souffle, elle l’a laissé échapper doucement dans sa maison, dans sa chambre, dans sa robe de nuit rose, sans doute en voyant dans le miroir un bouquet de roses qu’elle avait reçu quelques jours auparavant. En les voyant elle avait dit : « Il n’y en a pas de plus belles au ciel ».
Bouleversant de revivre ces images, d’entendre ces paroles, de me rappeler qu’un mois plus tôt, elle planifiait chez elle le repas de Noël et celui du nouvel an. La maison est restée vivante et animée jusqu’à la fin. Pourtant, le diagnostic était connu depuis plus d’un an.
On n’est jamais prêt à perdre notre mère. On ne veut pas. Elle non plus ne veut pas nous quitter. Et pourtant… On ne sait pas dire adieu et merci.
Maman, tu demeures pour moi un modèle de générosité et de courage. La vie t’a assommée plus souvent qu’à ton tour. Tu as toujours fait face avec une force étonnante. Merci d’avoir été ma mère, d’avoir cru en moi et d’avoir tout fait pour m’aider à prendre ma mesure.
Je te dois tout. Je te suis infiniment reconnaissante. Je regrette de ne pas te l’avoir dit davantage. Je crois que ton intuition de mère a tout compris et tout ressenti.
Comme tu es éternellement ma mère, je compte encore sur toi pour la suite de mon parcours.
Comme je l’ai fait ce 28 janvier 1999, je t’embrasse sur le front.
J’avais trop mal, je n’ai pas pu pleurer.
Tu m’as laissé orpheline, sans conjoint et sans enfants.
Comme toi, après tant d’épreuves, je poursuis la route.
Merci maman. Tu as été le plus précieux cadeau de ma vie.