Des mots forts, des mots phares

14 octobre 2017

Pour me préparer à la pièce présentée au TNM, Demain matin, Montréal m’attend, j’ai lu les articles que nous propose le très intéressant cahier L’Emporte-pièces.

Dans l’un de ses articles, l’auteur, Michel Tremblay, s’exprime ainsi sur cette création qui date de 1970: et qui est reprise en 2017 revisitée par René Richard Cy :

«En 1970, tout comme Hosanna, cette  pièce portait sur le reniement de soi-même.  J’essayais d’exprimer ce que je voyais autour  de moi, c’est-à-dire qu’on en revient toujours à oublier qui on est, à se réfugier dans ce qu’on n’est pas, pour oublier qui on est. Le Brésil brille, c’est ça! C’était comme ça au Québec à l’époque et ça l’est encore aujourd’hui, même si  comme peuple on est sorti d’un repliement sur soi-même et qu’on s’est ouvert sur le monde.»

Je trouve que le commentaire suivant:  (…) se replier dans ce qu’on est pas, pour oublier qui on est (…) » invite à la réflexion personnelle et collective, à peser le poids des mots, à approfondir le sens de ces derniers et à les actualiser.

Et René Richard Cyr de dire:

«Aujourd’hui, ça me questionne, où en sommes-nous ?  À vouloir s’extraire du petit pour aller vers le grand, où cela nous mène-t-il ?»

Une invitation à répondre personnellement, une interrogation exigente pour qui accepte de s’y pencher.

Une représentation théâtrale se prépare, se vit et se prolonge en nous. C’est une expérience qui nous nourrit et peut nous faire évoluer.

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Propos recueillis et mis en forme par Sara Fauteux, avril 2017.

L’Emporte-pièces, saison 2017-2018/ Le programme annuel du Théâtre du Nouveau Monde 2017-2018 / Théâtre du Nouveau Monde. c 2017 / ISBN: 978-2-9810643-9-4

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Demain matin Montréal m’attend, texte Michel Tremblay, musique François Dompierre, mise en scène et adaptation René Richard Cyr / présentée du 19 septembre au 14 octobre 2017 au Théâtre du Nouveau Monde.

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