«Mettre le Québec à sa place»!

24 juin 2024

Si l’on doute de nous-même comme québécois, il faut, pour se remonter le moral, renforcer l’estime de soi, se rassurer collectivement, lire l’article de Jean-François Lisée dans Le devoir du 22 juin 2024: Mettre le Québec à sa place.

Si le titre peut annoncer une remontrance, il n’en est rien. Tout au contraire!

«Dans le fatras d’avancées et de reculs, de hauts faits et de ratages que constitue l’histoire d’un peuple, se pourrait-il qu’on trouve dans notre récit un fil rouge qui atteste que la nation québécoise est (cramponnezvous) exceptionnelle?»

Et Jean-François Lisée multiplie les exemples qui en attestent en culture, en sciences, en économie, en émigration, en éducation, en intégration au travail, en reconnaissance de la diversité, etc.

«(…) Ne serions-nous pas, en fait, des précurseurs ? N’avons-nous pas, avant d’autres, accepté la différence homosexuelle, les couples gais, le droit à l’avortement, celui aux soins de fin de vie ? Après une période terrible de dépossession des Autochtones, n’avons-nous pas été les premiers, avec René Lévesque en 1984, à reconnaître leur existence comme nation, puis à signer les premiers traités modernes — Convention de la Baie-James, paix des braves. N’est-il pas vrai que, selon le recensement de 2016, dans les provinces anglophones, les Autochtones vivant en réserve et connaissant leur langue d’origine ne dépassent pas les 46 %, alors qu’au Québec, c’est 80 %? (…)»

«La modestie est une de nos grandes qualités. Entretenue, peut-être, par un environnement qui nous est souvent ouvertement hostile et accusatoire. On se contente d’être «pas pires». On n’ose pas aller plus loin. Mais si, mettre le Québec à sa place signifiait reconnaître que cette place est à part ? Pas parfaite, mais historiquement admirable ? En fait, exceptionnelle ? Ce serait une audace folle. On ne pourrait se le permettre, je pense, qu’une fois par année. À la fête nationale.»

Et Jean-François Lisée le fait avec fierté. Il combat ainsi la lecture trop généralement négative qui a cours et nous donne ainsi une injection de confiance et de fierté.

SOURCE:

LISÉE, Jean-François / Mette le Québec à sa place / Le Devoir / Section Idées / 22 juin 2024

Envoyer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *