Lire

7 juillet 2020

Il y a longtemps que je réfléchis, que je me questionne sur les divers modes de lecture : la lecture papier, la lecture audio, la lecture numérique. La préhension du texte, la compréhension de son contenu, pour moi, ne sont pas identiques. Au début, j’attribuais mes réactions différentes à la plus ou moins grande familiarité avec le média. Mais la fréquentation prolongée de ces modes de lecture me convainc qu’il y a beaucoup plus profond que cela. Intuitivement, je crois que notre relation à un objet (ici, le texte livré par divers canaux) conditionne notre mode de perception et de rétention. C’est sans doute cette intuition et mes expériences et questionnements personnels qui ont stimulés mon intérêt pour l’article du Devoir du 6 juillet signé John R. MacArthur : Les oeillères numériques.

La réflexion de l’auteur est axée sur la presse et le télétravail mais elle n’en est pas moins interpellante pour l’ensemble des activités de lecture.

En tout cas, son témoignage a le mérite, au delà de nous faire réfléchir, de me déculpabiliser d’être plus à l’aise, plus confortable, plus efficace aussi avec le texte papier même si je pratique abondamment les autres modes de lecture.

Il va de soi que je partage le commentaire de Cyril Dionne publié à la suite de l’article de John R. MacArthur:

«Vous avez raison M. MacArthur
Oui, la littératie sur papier semble offrir beaucoup plus d’avantages pédagogiques en fait de rétention, compréhension et construction du sens dans les écoles, un phénomène que j’ai observé durant ma carrière d’enseignant. Les élèves apprennent et retiennent mieux l’information en lisant un texte papier qu’un écran lumineux. L’écran d’ordinateur semblait toujours les distraire de la tâche à accomplir. Cette symbiose tactile avec la feuille de papier n’est pas possible avec l’écran lumineux.»

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