26 août 2023
Bernard Drainville, ministre de l’Éducation du Québec, et ses milliers de fonctionnaires, seraient-ils imperméables à un témoignage tel que celui que l’on peut lire dans Le Devoir ce 26 août 2023? M. Drainville, avant-hier, j’ai démissionné
«Oui, dans cette situation catastrophique que vit le Québec, après 15 ans d’enseignement, j’ai démissionné d’un travail que j’adorais. (…)».
Et Madame Annie Légaré-Bilodeau décrit ses tâches et ses conditions de travail avec lesquelles elle ne peut plus composer. Puis, elle y va de quelques conseils au ministre. Comme tant d’autres, sera-t-elle entendue?
Il ne suffit pas d’aller à la chasse aux enseignants à 23’59 h. Il ne suffit pas de gonfler les salaires, de démultiplier les tâches, de surcharger les classes, de comptabiliser les minutes en classe, d’ignorer ou de sousestimer le travail de préparation de cours, il faudrait comprendre la mission pédagogique et éducative, ses exigences autres que comptables, les dimensions humaines de la profession pour retenir et attirer des pédagogues auprès des jeunes qui ont tant besoin d’être motivés, soutenus et accompagnés dans leur développement.
M. le ministre, écoutez les témoignages vibrants des enseignants d’expérience et surtout agissez non pas seulement sur le papier mais sur la réalité terrain.
Vous disposez de tant de ressources humaines au ministère, peut-être, pourriez-vous en envoyer quelques-unes se frotter aux réalités quotidiennes des écoles.
Source :
Annie Légaré-Bilodeau / M. Drainville, avant-hier, j’ai démissionné / Le Devoir / Section Éditorial / 26 aout 2023