L’envie

12 août 2019

Le personnage central du Jeu de l’ange de Carlos Ruiz Zafon, David Martin,  victime de ses collègues de travail, lance cette définition de l’envie:

«L’envie est la religion des médiocres. Elle les réconforte, répond aux inquiétudes qui les rongent de l’intérieur et, en dernière instance, leur pourrit l’âme et leur permet de justifier leur mesquinerie et leur jalousie au point de croire que ce sont des vertus et que les portes du ciel s’ouvriront seulement pour les malheureux comme eux, qui passent dans la vie sans laisser plus de traces que leurs sordides tentatives de rabaisser les autres et si possible de détruire ceux qui, par le simple fait d’exister et d’être ce qu’ils sont, mettent en évidence leur pauvreté d’esprit, d’intelligence et de courage. Bienheureux celui que lapident les crétins, car son âme ne leur appartiendra jamais.» pp. 24-25

Même si les blessures peuvent susciter ces sentiments, ces paroles et ce jugement, qui n’a pas été touché par les dards de l’envie?

Le roman transpire si souvent du réel.

Carlos Ruiz Zafon / Le jeu de l’ange / Paris : Robert Lafont, ©2009,  657p.

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