17 juin 2018
En travaillant à la schématisation de mon parcours qui devra prendre la forme et l’image d’un curriculum vitae, toute une galerie de personnes surgit dans mon esprit. Elles me disent qu’elles étaient là. Elles font revivre de bons souvenirs et surtout d’extraordinaires collaborations, de valorisantes influences et de précieuses marques de confiance.
Je garde de ces individus des souvenirs marquants et reconnaissants, mais lorsqu’ils se présentent à moi collectivement, je mesure encore mieux combien j’ai été et je demeure privilégiée d’être si bien entourée. On a qu’à lever si peu les yeux pour voir ou apercevoir l’humain blessé, accablé, démuni, abandonné.
Personne ne peut comptabiliser dans sa vie que de « bons croisements », mais il est impérieux de reconnaître, de raviver les enrichissantes et bénéfiques rencontres afin de ne pas verser dans l’amertume et la victimisation.
Toute ma vie a été tendue vers le plus et le mieux et j’ai connu, à toutes les étapes de mon parcours, des gens qui ont cru en moi, qui m’ont accompagnée, soutenue et respectée.
Au lieu de regretter ce qui n’a pas eu lieu, ce qui n’a pas été possible, de me maltraiter en faisant revivre ce qui m’a accablée, brisée même, je cultive la mémoire de toutes les personnes qui ont été sur ma route, qui m’ont aidée et m’ont permis d’évoluer et de développer mes potentiels. Je leur voue une reconnaissance infinie car elles m’ont dit, à leur manière, que l’altruisme n’est jamais vain. Cela me rassure et me permet d’espérer que j’aurai pu contribuer quelquefois au mieux-être de quelques-uns.
Nous ne sommes peut-être pas suffisamment conscients que nous vivons dans une perpétuelle interdépendance et qu’il nous revient de la rendre positive, constructive.
Lorsque nous lisons un curriculum vitae, n’oublions jamais que de très nombreuses personnes non identifiées ont collaboré à ce parcours et que c’est le « jeu de cartes » reçu à la naissance qui en constitue « la main » première et les « bons croisements », la seconde.