Le pianiste Christian Blackshaw

13 mars 2020

Le pianiste britanique Christian Blackshaw présentait en quatre récitals l’intégrale des sonates de Mozart à la Salle Bourgie de Montréal. Le 11 mars dernier, c’était sa troisième soirée.

Il y eut, pour moi, plus qu’un moment de grâce pendant ce récital, mais je ressens le besoin de revenir plus spécifiquement sur l’un d‘entre eux.

Le récital a commencé par l’exécution de la sonate no 6, K284. À la 11e variation du 3e mouvement, j’ai été littéralement bouleversée par la déclamation de l’ample ligne mélodique dont chaque note me semblait pétrie avec amour et profondeur d’expression. Je sentais même l’auditoire galvanisé par un tel engagement. Quelques jours plus tard, ce sentiment m’habite toujours.

La lecture que Christian Blackshaw fait des sonates de Mozart est passionnante et son interprétation, intelligente, vivante, imaginative et raffinée. Une véritable galerie d’émotions et de personnages.

Dans la plupart des mouvements lents, avec Blackshaw, je rencontre ce Mozart intériorisé qui s’abandonne, qui consent. Cela me touche profondément.

Je sors d’un tel récital enrichie et heureuse, ravie de revenir le lendemain pour le quatrième et dernier récital.

Mais, il n’y a pas eu de quatrième récital. La pandémie a fait taire Christian Blackshaw et a retenu le public à la maison. Mais il reviendra sans doute.

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