18 novembre 2022
Au lendemain du concert d’ouverture du Festival Bach 2022, je demeure imprégnée des sonorités entendues et des émotions ressenties.
La Passion selon Saint-Jean de Bach impose le génie de son créateur dès les sonorités d’ouverture qui nous sont livrées avec intensité et conviction par le Internationale Bachakademie Stuttgart – Gaechinger Cantorey à la Maison symphonique de Montréal.
Cet engagement et cette qualité d’interprétation ne fléchissent pas pendant les deux heures que dure l’œuvre. Nous y sommes pleinement submergés.
Le cœur et les solistes (prioritairement masculins) célèbrent le génie du créateur avec un enthousiasme, un respect et un amour évidents. En plus du cœur, l’Évangéliste et Jésus m’ont particulièrement impressionnée. Les moments de grâce ont aussi été pour moi les airs de basse en alternance avec le cœur.
Le public communie à cette célébration car l’écoute est d’une très grande qualité outre un bref moment d’applaudissement au tout début. Cette fusion entre l’auditoire et les interprètent contribue au sentiment de plénitude ressenti.
La beauté apaise et comble. Elle inspire la gratitude à l’égard du créateur de l’œuvre et des interprètes.
Je tiens à saluer l’équipe du Festival Bach qui nous offre un tel niveau de performances. Les variations Golberg avec Andreas Schiff et La passion selon Saint-Jean demeureront pour moi des temps forts émotionnels et artistiques.
Je fréquenterai le Festival à nouveau dans les prochaines semaines pour entendre
L’art de la fugue au piano et les sonates et partitas pour violon.
Je me considère privilégiée de pouvoir vivre de tels moments et j’en remercie la vie.