8 mars 2023
La bicyclette bleue, c’est un roman de Régine Desforges que l’on ne lâche pas au fil de ses 413 pages. La lecture est fluide, les personnages bien caractérisés, les lieux filmiques, les horreurs de la guerre pourtant insoutenables, la violence, la jalousie, les passions amoureuses dévorantes explicitement décrites, les grandeurs et les misères de l’humain en temps de guerre. J’ai supporté tout cela sans refermer le livre. J’en suis encore étonnée car j’ai l’habitude d’escamoter des pages ou d’interrompre la lecture lorsque le texte me devient insupportable.
C’est probablement le souffle et les contrastes (les bombardements sur les routes de l’exode, les résidences et voitures somptueuses, les repas et restaurants luxueux et raffinés, alors qu’autour on est affamé, les tenues vestimentaires voyantes alors que l’on soufre du froid), etc. qui m’ont entraînée irrésistiblement vers l’avant dans cette saga.
En bref,
«1939. Delmas a dix-sept ans. Sa vie se résume aux senteurs de la terre bordelaise, à la lumière des vignobles, à la tendresse des siens. La déclaration de guerre va anéantir l’harmonie de cette fin d’été et jeter Léa dans le chaos de la débâcle, de l’exode, de la mort et de l’occupation nazie.» (site de Archambault)
Pour un résumé plus détaillé de l’histoire lire le texte de Wikipédia
Régine Desforges est décédée en 2014. Plusieurs articles lui sont alors consacrés. Lire, entre autres,
L’écrivaine française Régine Desforges est décédée / Le Devoir / 3 avril 2014
SAVIGNEAU, Josyane / La mort de Régine Desforges / Le monde / 3 avril 2014
Source :
DESFORGES, Régine / La bicyclette bleue / Éditions Ramsay, 1981, 413 pages