6 septembre 2022
Malgré tous ces gens qui parlent, qui affirment, qui se plaignent, qui constatent, qui commentent le manque de main-d’œuvre sur le marché du travail, personne ne m’a encore ni expliqué, ni démontré, la source de ce phénomène.
Il serait né de la pandémie?
L’hécatombe n’a pourtant pas englouti les citoyens d’âge de travailler.
Les aspirants à la retraite se sont-ils bousculés au portillon à l’arrivée du virus?
Je n’ai pas pris connaissance de telles statistiques.
La population en âge de travailler a-t-elle drastiquement diminuée?
Si tel n’est pas le cas, où sont ces potentiels travailleurs? Que font-ils? Comment gagnent-ils leur vie?
Le marché de l’emploi a-t-il subitement explosé?
Ces temps-ci, c’est l’émigration qui semble la panacée. Pourtant, avant la pandémie, nombre d’émigrants semblaient avoir du mal à se trouver du travail.
J’ai le sentiment qu’on lance des solutions avant même de comprendre la cause de ce vacuum.
Et si le problème avait quelque chose à voir avec notre relation au travail: son sens sa valeur, son importance dans la société, on se dirigerait peut-être vers des solutions plus durables, plus consolidantes?
Quand vous demandez à une aide ménagère, que vous rémunérez bien au-delà du salaire minimum, de retirer quelques fils d’araignée et qu’elle vous dit que cela ne fait pas partie de l’entente initiale, c’est, pour moi, une anecdote qui parle, qui illustre un état d’esprit qui me semble de plus en plus généralisé. Et cet autre qui vous demande une augmentation alors qu’il chaume 25% du temps pour lequel il est payé. Et ce calcul s’observe de plus en plus, dans tous les métiers et professions.
On travaille pour bien gagner sa vie, soit. Mais ne devrait-on pas travailler aussi pour être fier de soi, pour contribuer à la qualité de vie d’une société?
Démodé? Dommage!
Plus heureux? Pas sûr.