17 novembre 2024
Oui, je m’incline devant Guy Rocher, ce grand penseur du Québec, devant cet homme de conviction et d’action qui n’a jamais pris sa retraite de personnalité engagée. Le texte qu’il vient de signer dans La Presse en est une preuve vivante et vibrante.
Sa passion et son combat pour l’école publique au Québec n’a pas pris une ride depuis plus de 60 ans.
Il rappelle
«Nous, les membres de la commission Parent, avons érigé notre rapport sur un pilier central: le droit de chacun à la meilleure éducation possible. (…) Ce droit devait être une boussole pour un Québec en plein développement. Malheureusement, la décision du gouvernement de l’époque d’octroyer aux écoles privées des fonds publics tout en maintenant leur privilège de choisir leurs élèves est venue mettre à mal nos idéaux (…) et a précipité le Québec dans le cercle vicieux de la concurrence scolaire et de la fracturation sociale.»
Guy Rocher est on ne peut plus clair:
«(…) cette école à trois vitesses qui divise le Québec est un gâchis humain.»
Il reconnaît qu’
«un cercle vicieux qui se renforce depuis un demi-siècle est difficile à briser.»
Il dit pourtant appuyer
«(…) le Plan pour un réseau scolaire commun mis de l’avant par École ensemble. Il s’agit de la proposition la plus cohérente pour parachever le rapport Parent et enfin doter le Québec d’un système d’éducation juste.»
«(…) s’il y a financement public, ce doit être dans l’intérêt public», dit-on.
Guy Rocher conclut sur cette réflexion:
«C’est à une nouvelle génération d’élus qu’incombe la tâche ardue (et passionnante!) d’arrimer nos institutions à nos valeurs fondamentales. «Le droit de chacun à la meilleure éducation possible» : cela commence par nous donner une école commune.»
En aurons-nous le courage nécessaire?
Ferons-nous barrage au conservatisme et aux privilèges?
Source:
ROCHER, Guy, / J’ai cosigné le Rapport Parent, voici comment le parachever / La Presse / 11 novembre 2024