Indignation, honte et manque d’envergure

19 juillet 2020

 Dans la section lien Éditorial du Devoir de la fin de semaine du 18 juillet 2020 on publie deux courts textes que je reproduis ici parce qu’ils disent ce que je ressens profondément face à la crise qui ébranle le Musée des Beaux-Arts de Montréal: l’indignation, la honte et le manque d’envergure.

Oui, nous savons trop peu de choses pour nous forger une opinion nuancée, mais nous en savons suffisamment pour dire que la diplomatie semble avoir été totalement absente du contexte et des décisions brutales de rupture de contrat.

Avoir confiance en une équipe qui déclenche une crise peut-être plus grande que celle qu’elle prétend régler, cela me paraît plus que téméraire, j’oserais dire IMPOSSIBLE.

Honte au C.A. du MBAM!
Angèle Dufresne – Montréal, le 16 juillet 2020

«Quels que soient les griefs reprochés à Mme Nathalie Bondil, le lynchage qu’elle subit et l’attaque frontale à sa réputation sont indignes d’une institution respectable et de son conseil d’administration.

Elle n’a tué, volé ou violé personne à ce que l’on sache — la justice en aurait été saisie — et ce n’est pas de cela qu’on l’accuse pour lui montrer la porte. Le recours à la notion de  » harcèlement psychologique  » peut être lui-même abusif lorsqu’il est mal compris, et il l’est parfois. Des arbitrages administratifs existent pour départager les torts des uns et des autres, mais le lynchage n’en fait pas partie.

Beaucoup ont reconnu le grand flou  » artistique  » des statuts de gouvernance de cette institution muséale. Une réforme est nécessairement souhaitable, mais Mme Bondil n’a pas à en faire les frais.

Je suis membre du MBAM depuis des années et j’ai honte de ce qui s’y passe actuellement. Je ne serai sûrement pas tentée de l’encourager à se développer dans ce climat délétère. C’est vraiment déplorable de saccager la réputation, non seulement de Mme Bondil, mais de Montréal et du Québec tout entier de cette façon.»

Amateurisme
Luc Gagnon – le 17 juillet 2020

«Il ne fait pas de doute que, pour mener à bien tous les projets d’agrandissement du Musée des beaux-arts de Montréal et le propulser à des sommets inégalés de fréquentation et de notoriété dans le paysage muséal non seulement québécois, mais aussi canadien, Mme Bondil soit une femme à poigne. Elle ne doit pas s’enfarger dans les fleurs du tapis et elle a sans doute dû froisser bien des susceptibilités dans son entourage. Il n’empêche que le conseil d’administration du Musée a fait preuve d’un amateurisme affligeant en la congédiant d’une façon aussi cavalière, comme si elle était une simple mercenaire. Cela ne me dit rien qui vaille pour l’avenir du Musée et j’ai pris la décision de ne pas renouveler ma carte de membre du Cercle du président lorsqu’elle viendra à échéance. »

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