25 mars 2024
Chapitre 12 Que de causes à défendre! Que de doutes! (1913-1914) (pp. 459-501)
Bourassa continue le combat pour le nationalisme, les écoles bilingues de l’Ontario et la question de l’Irlande. S’ajoute la probité dans le milieu politique. Ses combats se font par ses conférences et ses écrits dans Le Devoir dont de nombreux extraits témoignent.
Il est ici aussi question du canal de la Baie Georgienne
«lié au problème du transport du blé de l’Ouest vers l’Est.» (p. 465)
«En plus de l’économie, Bourassa accorde alors une attention toute particulière à un autre dossier: celui des écoles bilingues de l’Ontario. Cette question (…) il ne l’a jamais abandonnée.» (p. 466)
Au début de 1914, c’est la corruption dans l’arène publique qui mobilise Bourassa: l’affaire Mousseau
«qui se déploie au sein même du Parlement du Québec»,
ainsi qu’une course à la Mairie de Montréal. (p. 477)
En lien avec ce dernier événement,
«Bourassa cerne un autre problème grave qu’il doit à tout prix aborder et qu’il lie indubitablement aux candidatures à la mairie de Montréal: «Celui des relations entre la majorité canadienne-française et la minorité Anglophone.» (p. 493)
Le chapitre se termine sur les propos prononcés par Bourassa lors d’une conférence au couvent d’Hochelaga le 12 avril 2014:
«une sorte de regard acide sur la société canadienne-française de son temps. Une critique sociologique qui nous permet de faire le point sur plusieurs aspects de la pensée sociale du directeur du Devoir (…)». (p. 496)
Chapitre 13 Le réconfort sur fond de guerre (1914) (pp. 513-532)
Le réconfort, Bourassa le trouve en partie par un nouveau long séjour en Europe de la fin mai 1914 au début d’août.
Il ira d’abord en Angleterre. (p. 516)
C’est à la fin de cette étape que surviendra l’assassinat de l’héritier de l’Empire austro-hongrois, événement à la source de la guerre.
Malgré tout, Bourassa poursuit son périple. Il quitte l’angleterre pour la France le 4 juillet 1914. Puis, ce sera la Belgique
«où (…) il se trouve à Gand pour assister au grand congrès syndical chrétien qui célèbre alors le dixième anniversaire de sa fondation.»
(p. 524)
Il rejoint par la suite Lourdes où se tient le Congrès Eucharistique internationale du 22 au 26 juillet 1914. (pp. 525-526) à la base de son voyage. Téméraire, il poursuit son périple en Suisse, puis en Alsace. La situation se détériorant, il est contraint de procéder à l’organisation de son retour en Amérique.
Ce volumineux et dense ouvrage de Réal Bélanger qui se concentre exclusivement sur les 46 premières années de la vie de Henri Bourassa se termine sur cette réflexion:
«Il faudra décidément forcer les barrières de la psychologie pour découvrir le sens profond du destin d’Henri Bourassa entre l’été de 1914 et sa mort le 31 août 1952. Ce sera l’objet d’un autre livre.» (p. 532)
Conclusion (pp. 533-536)
Réal Bélanger prend une pause biographique sur l‘action de Henri Bourassa (comme il l’annonce plus haut), alors qu’il n’a que 46 ans.
Henri-Bourassa
«est un humaniste qui s’est construit par lui-même au cours des années. Autodidacte (…)» (p. 533)
«à part, pratiquement, la mise sur pied de son quotidien, Bourassa ne se dévoile pas (…) Sa carrière est devenue, une mission: former l’opinion publique en transmettant aux Canadiens une compréhension plus nette des relations du Canada avec l’Empire et de la nature des rapports entre la majorité canadienne anglaise protestante et la minorité canadienne-française catholique du pays.» (p. 534)
«En dépit des critiques acerbes et nombreuses dont il fut et est objet de la part d’adversaires politiques et de leurs journaux, le petit-fils de Papineau demeure une présence qui symbolise une contribution notoire à la construction de son pays. (…)» (p. 535)
«La voie véritable, Bourassa l’a trouvée dans le journalisme catholique de combat, en fondant Le Devoir en 1910, (…)». (p. 535)
«Il fut un pionnier et Le renouveau nationaliste qu’a connu le Québec au début du XXe siècle, (…) lui appartient. (…)» (p. 536)
«Henri Bourassa a donc parcouru un long chemin entre 1868 et 1914. Cette route s’est dessinée au gré de ses besoins, de ses intérêts, de ses convictions profondes et de ses choix difficiles. Route belle tout en étant ardue, balisée par des décisions souvent douloureuses, mais presque toujours éclairées par des phares indispensables qui les ont orientées: ses principes.» (p. 537)
«Nous espérons seulement qu’à la suite de notre étude (…) Henri Bourassa, l’homme, le journaliste, le politicien l’intellectuel se soit davantage révélé à ses concitoyens à qui il a consacré sa vie d’adulte.» (p. 536)
C’est en formulant ce voeu que Réal Bélanger met un terme à sa vaste étude.
Notes bibliographiques (pp. 539-541)
Cette section présente l’ensemble des sources consultées et à consulter pour connaître et approfondir Henri Bourassa, son oeuvre, son influence et son temps de 1868 à 1914.
Index (p. 543-552)
Le livre se referme avec un index élaboré qui permet des retours spécifiques dans l’ouvrage.
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Source:
BÉLANGER, Réal / Henri Bourassa: Le fascinant destin d’un homme libre / Les Presses de l’Université Laval / Québec / 2013 / 541 Pages