Henri Bourassa, quelle stature? (suite 3)

25 mars 2024

Chapitre 6 Devenir député provincial et préparer la fondation du Devoir (1908-1909) (pp. 229-255)

«Henri Bourassa n’attendra pas longtemps l’appel de son destin. (…) Tout se bouscule à nouveau dans sa vie. (….) il perturbera jusqu’à la vie politique du premier ministre libéral Lomer Gouin. Une effervescence politique balaiera une fois encore plusieurs régions du Québec. Elle entraînera Bourassa jusqu’à l’Assemblée législative où, pendant un temps, il en deviendra l’une de ses vedettes incontestées.» (pp. 226)

Il siégera à l’Assemblée législative du Québec de 1899 à 1912.

Le 8 juin 1908, il y a élections générales provinciales.

«(…) selon les coutumes de l’époque, un candidat peut se présenter dans      deux circonscriptions lors des élections générales.» (p. 233)

Bourassa choisira Saint-Jacques et Saint-Hyacinthe et y sera élu.

C’est au cours de cette campagne électorale que Bourassa parlera de son projet de créer un journal quotidien.

«Le 2 avril 1912 «Bourassa annonce à ses électeurs sa retraite de la politique provinciale.»

«(l’œuvre de presse, l’oeuvre de propagande générale par la parole et par la plume, auxquelles il a voué sa vie, réclament une telle part de son temps qu’il lui devient impossible de solliciter un nouveau mandat.»…

«(…) désormais, Bourassa souhaite se consacrer à plein temps aux discours publics et à son journal afin de poursuivre ses objectifs définis il y a déjà plusieurs années: «Créer une conscience publique éclairée» et une «œuvre de régénération morale» concrétisée dans la mise en place «d’une grande force libre en dehors des parties. (…) Ainsi s’achève tout un plan de la carrière politique du leader nationaliste.» (p. 272)

Chapitre 7 Fonder le Devoir, combattre la machine de guerre, discourir à l’Église Notre-Dame (1909-1910) (pp. 275-336)

«Le Devoir paraît le lundi 10 janvier 1910. C’est sa première édition, vendu (un cent le numéro). Première réussite! Quelques 30 000 exemplaires s’envolent allègrement (…) C’est l’euphorie dans la salle de rédaction! (…) Tous les journalistes présents sont fiers du produit qu’ils livrent à la population. Il est modeste, bien sûr, par rapport à d’autres journaux francophones du Québec que l’on connaît déjà. Qui plus est, ceux là, (…) sont soit inféodés aux parties politiques (…) soit près d’eux (…). Le Devoir, en fait, se présente tel que l’avait défini le prospectus de la Publicité en 1908: un quotidien d’idées et de principes, un organe de combat, une force morale avant tout catholique, sans être l’intermédiaire du clergé, indépendante et nationaliste. Ton élevé, langue claire et militante, sens pratique associé à la défense de la vérité, de la justice et de l’éthique sociale, voilà l’image qu’il transporte ce 10 janvier 1910.» (p. 282)

Deux jours à peine après la parution du Devoir le premier ministre Wilfrid Laurier

«annonce la mise en place d’une marine de guerre canadienne. (…) Piqués au vif, Bourassa et son mouvement nationaliste s’y jettent à corps perdu.» (p. 294)

Dans le cadre du XXIe congrès eucharistique de Montréal en septembre 1910 un coup de tonnerre va se produire: le discours de Henri Bourassa à l’église Notre-Dame le 10 septembre. L’événement est très longuement traité dans ce chapitre. (p. 314 et suivantes)

L’orateur s’exprime ainsi:

«C’est loin d’être le meilleur discours que j’ai fait dans ma vie; mais les circonstances lui ont fait un cadre; il a produit un effet extraordinaire. (…) Je ne le dis pas par fausse modestie; mais ça m’a prouvé une fois de plus que la valeur effective de la parole humaine dépend dans une large mesure des circonstances, de l’ambiance, et de l’état de réceptivité de l’auditoire. C’est ce qu’exprime cette parole de Lacordaire: L’orateur et l’auditoire sont un personnage qui naît et meurt ensemble. Et quand le contact se fait entre l’homme qui exprime une pensée (…) qui correspond au sentiment de l’auditoire, il se produit un contact cérébral. (…)» (p. 326)

Chapitre 8 La réciprocité et les élections fédérales de 1911 (1910-1911 (pp.337-370)

«Cruciaux mois que ceux qui s’étendent de novembre 1910 à septembre 1911.» (p. 337)

Deux énormes dossiers fédéraux ont passionné Henri Bourassa dans ces mois, même s’il n’est plus à Ottawa: celui de la réciprocité avec les États-Unis et celui de la marine de guerre.

«Bourassa, dont les alliances plutôt surprenantes feront beaucoup jaser»

(et dont l’auteur de l’ouvrage traite en abondance)

«y jouera alors un rôle considérable et déterminant au Québec.» (p. 337)

Cette période aboutit à la défaite électorale, le 21 septembre 1911, de Wilfrid Laurier comme premier ministre du Canada depuis 1896. Et c’est quelques mois plus tard que Henri Bourassa se retirera de la vie politique active.


Source:

BÉLANGER, Réal / Henri Bourrassa: Le fascinant destin d’un homme libre / Les Presses de l’Université Laval / Québec / 2013 / 541 Pages

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