Un geste qui nourrit l’espoir

11 février 2018

Pendant que des logiciels de diagnostics explorent mon ordinateur à la recherche des causes de problèmes de fonctionnement, le technicien me raconte une expérience humaine édifiante dont je désire témoigner, car je crois que nous avons un grand besoin de nourrir notre confiance en l’humain.

L’anniversaire de ce père de famille était le 27 décembre. L’une de ses très jeunes filles lui demande ce qu’il désire pour son anniversaire. Il lui répond qu’il souhaite aller distribuer un lunch à ceux qui n’ont pas de maison.

Le matin du 27 décembre, toute la petite famille se retrouve dans la cuisine à préparer les lunchs: pain, dinde, muffins, etc. etc. Puis, papa, maman, et les deux filles montent dans la voiture familiale et se dirigent dans un quartier à la rencontre de sans abris. Ils distribuent les lunchs qui sont bien accueillis. Les petites filles sont muettes et impressionnées.

Le père me dit qu’il a été touché par la politesse et la gratitude des gens rencontrés. Il précise même que l’une des personnes est revenue frapper à la fenêtre de la voiture pour lui dire que c’était un grand jour : quelqu’un venait de lui remettre des gants et que sa famille lui donnait à manger.

Le cheminement s’est fait dans la tête des petites filles. Quelques jours plus tard elles demandent aux adultes: c’est vrai qu’il y a des gens qui n’ont pas de maison?

Oui, je trouve cette histoire édifiante.

Faire un pareil choix comme cadeau d’anniversaire témoigne d’une prise de conscience sociale qui va au-delà des mots, qui se matérialise et qui a, par le fait même, valeur éducative.

Les enfants ont sans doute été étonnés par le choix du cadeau de leur père. Elles ont participé à la préparation et à la réalisation du projet. Elles ont sans doute compris (ressentis) que le cadeau demandé par leur père était d’aider ceux qui ont moins que lui, moins qu’eux. Elles ont vu une réalité différente de la leur. Elles ont été impliquées dans le geste de partage.

Ces jeunes filles vont probablement réaliser petit à petit que tous n’ont pas la même chance, ne vivent pas dans les mêmes conditions qu’elles. Elles apprendront sans doute à remercier la vie pour tout ce qu’elles ont au lieu de toujours en demander davantage (comme nous avons tous tendance à faire).

Ces gestes ne sont probablement pas rares mais ils sont insuffisamment valorisés. Dans un monde dit égoïste, certains non seulement pensent aux autres, mais vont vers eux, acceptent de les voir, de leur parler de les aider de personne à personne.

Là est l’espoir.

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