27 novembre 2020
J’ai été soulagée d’entendre, et à la télévision et à la radio, François Cardinal se distinguer de la majorité de ses collègues et de la multitude qui ne cessent de se plaindre de la non clarté des directives émises par le Premier ministre et son équipe autour des recommandations face à la covid19.Tout un chacun connaît maintenant les grandes lignes des comportements à respecter en de telles circonstances; il ne reste plus qu’à se servir de son jugement et à assumer la responsabilité de ses faits et gestes.
Avec calme et clarté, François Cardinal invite chacun à prendre acte de la situation et de s’y ajuster dans son meilleur intérêt. Il ne l’a pas dit, mais j’ai compris qu’il souhaitait qu’on fasse preuve de davantage de maturité et de sens des responsabilités en ne gaspillant pas nos énergies à blâmer les autres.
François Cardinal s’est exprimé avec calme et clarté. Un très heureux contre-discours qu’il faisait bon entendre et que je souhaite plus fréquent.
La population semble ne pas aimer se faire dire quoi faire et pourtant, lorsqu’on lui recommande de quelles manières se comporter, elle regimbe parce que, selon elle, les consignes ne sont jamais assez claires. Les écoute-t-elle vraiment? Espère-t-elle des recettes magiques, sans contraintes, sans conséquences, sans risques, sans frustrations, sans engagements et réflexions personnels? Voudrait-elle que tout l’éventail des situations soient passées en revue et qu’ainsi elle puisse s’en remettre au gouvernement si jamais la maladie la touche? Chercherait-elle à être assurée du risque zéro? Beaucoup de questionnements sur notre dépendance à la parole de l’autre que l’on aime bien critiquer avant de l’avoir bien comprise et analyser, que l’on s’empresse de blâmer au lieu de l’entendre comme un appel à réfléchir par nous-mêmes.
Dieu que j’ai de la sympathie envers toutes les personnes en autorité qui se tuent à la tâche pour nous accompagner dans ce brouillard menaçant!
«Limiter les contacts», n’est-ce pas une consigne claire en elle-même? d’autant que tout le monde sait pourquoi cette consigne est répétée ad nauseam?
Je me réjouis d’autant de la parole de François Cardinal que les médias (y compris les journalistes) s’éreintent à amplifier les pseudocontradictions des dirigeants et l’évolution souvent compréhensibles des messages. Pourquoi ne s’appliquent-ils pas davantage à les faire comprendre positivement et en soulignant l’importance de la responsabilité individuelle de chaque citoyen?
On ne cesse pourtant de nous le répéter également: »le risque zéro n’existe pas». Il me semble tellement que c‘est à chacun de faire en sorte de minimiser les risques pour lui-même mais aussi pour les autres.
Oublie-t-on que tous, un jour, nous serons malades et vieux?