22 novembre 2023
Éloge de l’ombre est un film de Catherine Martin dont le lancement officiel a eu lieu au cinéma du Musée des Beaux-arts dans le cadre des 26e Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) le 21 novembre dernier.
J’ai été invitée à ce lancement parce que la cinéaste qui y traite d’un sujet audacieux – l’ombre, a choisi d’insérer les réflexions de trois personnes non-voyantes pour dire leurs perceptions, leur ressentis sur ce phénomène.
J’ai été frappée par la présence de la lumière dans leurs propos.
J’ai accepté la proposition pour témoigner, pour jeter une petite étincelle dans la méconnaissance de l’univers de la non-voyance.
C’est un film de près de 90 minutes, un film de peu de mots, de peu de musique épurée, de silences habités, de bruitages évocateurs, de lenteur, de contemplation, de méditation, de réflexion, de plénitude d’attention d’intensité d’écoute. Un film impressionniste, oserais-je?
Bien sûr, sont semés sur le silence quelquefois hypnotisant, des paroles en français et en japonais, des réflexions, des commentaires, des citations, des témoignages.
Une proposition originale qui met en miroir les phénomènes d’ombre et de lumière, la pensée et les approches occidentales et orientales.
On peut écouter ce film sans voir en sachant et en acceptant de perdre beaucoup – les images, mais aussi en s’investissant pour goûter, pour assimiler le maximum de ce qu’il recèle.
Allez voir Éloge de l’ombre pour cueillir les images, bien sûr, mais aussi pour tout emmagasiner ce qui les enrichissent.
Catherine Martin s’est dite inspirée par le livre de Jun’ichirōTanizaki: L’Éloge de l’ombre, texte que je me propose de découvrir.