12 juillet 2021
À nous qui nous faisons très généralement mener par le bout du nez par la technologie, même si, trop souvent, elle nous frustre, le Devoir du jour (12 juillet 2021) nous propose un texte de Denis Poussart L’intelligence artificielle et la pensée complexe selon Edgar Morin qui nous parle du concept de la pensée complexe développée par Edgar Morin et de «ses rapports avec l’intelligence artificielle contemporaine (…) qui vise à terme à penser comme nous et à notre place.»
Je reçois cet article comme un texte à méditer d’autant que j’y découvre des affinités avec Homo sapiens que je viens de lire et avec Homo deus dont je reprends la lecture, ouvrages riches et interpelant de Yual Noah Harari.
«(…) si l’humain a prospéré au fil de l’histoire, c’est que sa capacité à naviguer s’est avérée généralement adéquate. Mais le sera-t-elle pour assurer sa survie? (…) l’intelligence artificielle (IA) actuelle ne peut guère nous aider à y parvenir, du moins dans sa mouture actuelle.»
Les raisons en sont énoncées.
«Les progrès récent de l’IA demeurent à la marge. (…) L’avenir d’une «pensée-complexe machine-autonome», comme pourrait l’apprécier Morin, demeure donc problématique. La compréhension de nos propres moyens cognitifs est par ailleurs très incomplète.»
«Il est possible que l’hypothèse – que notre cerveau soit assimilable au modèle de machine numérique programmable (…) s’avère une fausse piste. (…)»
En bref, Edgar Morin écrivait en 2018
«Je crains l’intelligence superficielle autant que l’artificielle.»
Ou l’on adhère sans réfléchir ni questionner, ou l’on se sent tout simplement buldosé. On a besoin des grands penseurs pour tendre vers l’Équilibre.
Source :
POUSSART, Denis / L’intelligence artificielle et la pensée complexe de Edgar Morin / Le Devoir, section Idées Technologie, 12 juillet 2021