Dieu que nous sommes irritables? intolérants? et exigeants?

8 juin 2021

Je reconnais que je ne suis pas née de la dernière pluie, que j’étais sur les bancs d’école il y a des décennies, que je n’en suis pas à mes premières canicules, que j’ai connu et observé des conditions de vie différentes des conditions générales actuelles. Pourtant, je suis encore là, même si tout n’a pas toujours été agréable.

Je vis maintenant dans un environnement climatisé et je l’apprécie grandement.

Tout le monde souhaite davantage de confort et qu’un plus grand nombre puisse en profiter, c’est ce qu’il faut rechercher.

Ce qui m’irrite et me désole, c’est notre très bas seuil de tolérance dès que nous n’avons pas ce que nous souhaitons dans l’immédiat. Et, c’est jours-ci, c’est la température qui n’est pas à notre goût.

Quelques jours de chaleur intense et les élèves ne peuvent plus apprendre à l’école… Pourtant, la majorité d’entre eux ne sont pas obligés de porter des vêtements très enveloppants.

Quelques jours de chaleur intense et les enfants  s’agiteront dans les parcs et les plages légèrement vêtus sans s’abriter à l’ombre et se plaindre.

Et dans quelques mois, nombre de québécois s’envoleront pour rechercher le soleil à condition de manger et de dormir dans des lieux climatisés en proclamant qu’ils aiment la chaleur.

J’adore observer nos paradoxes.

Ce n’est jamais bien: c’est trop froid, c’est trop chaud, c’est trop humide, c’est trop pluvieux, c’est trop venteux, c’est trop fatiguant, c’est trop difficile, etc. Ce n’est jamais la bonne température ou la bonne affaire au goût de chacun d’entre nous.

Quand serons-nous contents?

Quand saurons-nous nous adapter à des situations sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle?

Quand goûterons-nous et apprécierons-nous la part positive de chaque chose, de chaque situation?

Chercher le mieux, c’est ce qu’il faut faire.

Que chaque frustration ou inconfort devienne une affaire d’état (dans les médias, entre autres), j’avoue que cela me dérange et me désole même car je crois l’être humain plus adaptable et plus créatif et je l’espère plus positif.

N’en serait-il pas d’ailleurs plus «heureux»?

Voir et nommer les problèmes pour les régler, et pas simplement pour s’en plaindre, me semblerait plus utile, plus constructif et plus satisfaisant.

Après la pandémie, après les quelques jours de chaleur intense qui reviendront sans doute, de quoi nous plaindrons-nous? D’une multitude de choses, je le redoute.

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