Dieu que la radio peut m’émouvoir!

20 septembre 2019

Trop fatiguée pour poursuivre des activités dans mon bureau, je me retire dans ma chambre. J’ouvre la radio et me retrouve au coeur d’un échange entre Francis Reddy et Daniel Vézina. Ce dernier s’y confie et s’y révèle avec une bouleversante authenticité. Je rencontre ainsi un être de chair, de coeur et d’âme. Boris Cyrulnik me pardonnera cet emprunt au titre de l’un de ses livres que je suis en train de lire: De chair et d’âme.1

Je ne saurais reprocher à Radio-Canada de rediffuser, dans le cadre des Grands entretiens, de telles émissions qui, j’en suis, rejoignent de nouveaux auditeurs.

Derrière le personnage public, Daniel Vézina, grand cuisinier et célèbre restaurateur2 (ou plus exactement, à l’intérieur de lui), on entend l’enfant, le fils, l’adolescent, le jeune homme, le professionnel, le conjoint, le père, l’être qui cherche à se comprendre, à se guérir. Nous sommes ici bien loin de la superficialité de la réussite publique. Et c’est ce qui fait de ces moments de paroles de si précieux et inspirants témoignages.

Ce n’est pas la première fois que je l’écris, et je ne me lasserai pas de me répéter: Radio-Canada ne doit pas renoncer à offrir à ses auditeurs, au-delà de l’information et du divertissement, de substantiels témoignages inspirants, porteurs d’espoir, de courage, d’authenticité, de profondeur de pensée et de réflexion, propos qui nous fournissent des leviers pour soutenir nos propres parcours.

 NOTES:

1Cyrulnik, Boris / De chair et d’âme / Paris, Éditions Odile Jacob, 2006, 247 pages

2Daniel Vézina est le fondateur du Restaurant de Québec, le Laurie Raphaël

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