24 décembre 2016
À la suite d’un reportage sur Édith Butler, j’ai découvert la chanson Aimer la vie (mini-extrait). Elle m’a beaucoup touchée et, émotivement, m’a ramenée à un autre coup de cœur : L’indifférence (chantée par Renée Claude).
Je vous propose les interprétations originales et les textes de ces deux chansons.
Aimer la vie
paroles : Luc Plamondon
Musique : Édith Butler
Aimer la vie
Est-il permis d’aimer la vie comm’ je l’aime
D’aimer la vie comme si j’avais encor’ vingt ans
Encore vingt ans à me battre contre le temps
Insolemment
Est-il possible d’avoir encor’tant de folie
Tant de rêves et tant de projets à accomplir
Creuser un lac, bâtir un quai, planter un chêne
Et le voir grandir
Je crois qu’le bonheur se compose de petites choses
Comme cette écharpe rose que tu m’avais offerte
Et que je pose sur mes épaules découvertes
Les soirs de fraîcheur
La forêt se fait verte et les oiseaux concertent
Et leur chant pénètre par ma fenêtre ouverte
Et se mêle à l’odeur des roses à peine écloses
Sur la desserte
Aimer la vie
Est-il permis d’aimer la vie comme je l’aime
Quand tout autour la terre flambe et le monde explose
Et ce cancer qui frappe en plein apothéose
Aimer la vie quand même
Est-il folie d’aimer mon petit coin de terre
Mon champ de blé qui prend la pose
Quand vient l’été
Et se métamorphose en océan gelé
Quand revient l’hiver
la la la la la la la la
Ce soir j’ai retrouvé mon petit air perdu
Et j’en ai fait une chanson, une de plus
Aimer la vie
Est-il permis d’aimer la vie comm’ je l’aime
La la la la la la la la
Est-il permis d’aimer l’amour comme
Je t’aime
Est-il permis d’aimer l’amour comme
Je vous aime
La la la la la la la la
Aimer la vie
Aimer la vie
L’émotion éprouvée en écoutant cette chanson m’a renvoyée à une autre chanson dont l’empreinte initiale ne s’est jamais affadie au-delà des années: L’indifférence de l’opéra Nelligan dans l’interprétation originale de Renée Claude.
L’indifférence
Paroles : Michel Tremblay
Musique : André Gagnon
J’ai cru aimer, et j’ai cru l’être
D’un seul regard, il faisait naître
Des château-forts, des nuits d’été
Transfigurées par la beauté
Je retenais de son passage
Des mots magiques et des images
Que je croyais être éternelles
Quand il lisait, j’avais des ailes
Sans qu’on le veuille
Sans qu’on l’attende
On se détache et sans comprendre
Sans dire adieu et sans souffrance
On sent venir l’indifférence
Un petit mot, un petit rien
Un regard faux, un geste feint
Le temps qu’il faut à une main
Pour s’effacer et c’est la fin
Un salon sombre, un air humide
Dans un coin d’ombre, un fauteuil vide
Là où vibrait la poésie
Ne reste plus que l’aphasie
Sans qu’on le veuille,
Sans qu’on l’attende
On se détache et sans comprendre
Sans dire adieu et sans souffrance
On sent venir l’indifférence
À chaque fois que j’entends ces chansons, que je lis ces textes, je suis émue. Comme moi, ne ressentez-vous pas une parenté émotive entre ces chansons ? Ne font-elles pas vibrer les harmoniques d’une même fondamentale de notre âme, de notre vie? Et cela, grâce à la fusion d’une musique, d’un texte et d’une interprétation.
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Source :
Aimer la vie sur le cd : Edith Butler / Le Retour
L’indifférence chantée par Renée Claude sur le cd : André Gagnon, Michel Tremblay / Nelligan
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Information :
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