Des frustrations qui s’empilent

12 mars 2019

Qui n’a pas vécu cette montée d’impatience et de frustration au bout du fil alors que le robot de la boîte vocale lui demande « d’être patient parce que le nombre d’appels est exceptionnellement élevé » ?

Vous croyez que le nombre d’appels est toujours « exceptionnellement élevé » ?

Moi, je crois plutôt qu’on ne veut pas ajouter de téléphonistes pour obliger le client à se rabattre sur INTERNET.

Quand c’est La Place des arts qui diffuse ce message en pleine saison d’abonnements, je trouve que c’est d’un sans gêne aberrant. Pour vendre des billets de spectacles, il faut des clients. Or, on traite ces derniers comme des êtres à qui on dicte quoi faire et comment faire. Et dicter est un mot faible… on impose quoi faire et comment faire. Si le client ne se soumet pas, on le pénalise. A-t-on oublié qu’on a besoin de ce client pour remplir les salles?

Et cette façon de procéder ne se limite pas à la PDA.

À un CLSC de la Rive-Sud de Montréal, j’ai épuisé toutes les options de la boite vocale à plusieurs reprises pour aboutir au poste de la téléphoniste où il n’y a jamais eu de réponse. C’est cela le service à la clientèle même dans le réseau de la santé?

Nous vivons dans un monde dans lequel le téléphone semble une excroissance de la main mais il est de plus en plus difficile de PARLER à quelqu’un.

Vous avez remarqué qu’il est de moins en moins rare qu’un numéro de téléphone ne fasse plus partie des coordonnées d’une entreprise et même d’un individu.

Il est de moins en moins rare aussi qu’un message courriel ne soit pas suivi d’un accusé de réception, qu’un message téléphonique ne soit pas retourné.

 Qu’est-ce que c’est que ce monde de communication où l’on ne veut plus entendre les gens? On veut qu’ils obéissent aveuglément et sans libre arbitre.

Que veut dire communiquer? Parler sans écouter?

Il est vraiment dommage que les aspects positifs de la technologie engendrent de plus en plus d’esclavage auquel nous nous soumettons beaucoup trop facilement.

 

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